07-07-2020
Mont Blanc
1086
2580
3666
PD
7h30
1
Lundi 6 juillet, 4 Gaulois n’ayant pu se libérer le weekend décident de s’inspirer du parcours entamé la veille par une autre équipe du club (J1 Mont Tondu, J2 Dômes de Miage) et de rejoindre le refuge des Conscrits depuis les Contamines-Montjoie.
Ce sera l’occasion pour moi de parcourir ma première arête enneigée !
 
Après environ 5h de rando, nous retrouvons pour l’heure du diner nos acolytes plus marqués par leur marche retour au refuge que par leur ascension de la journée au Mont Tondu, une histoire de pierriers et d’itinéraires alternatifs...
C’est sur leur conseils avisés que nous déciderons d’attaquer par l’ascension des Dômes afin d’éviter le surlendemain ce désormais fameux retour au refuge en descendant directement dans la vallée après le Tondu. A ce moment précis, nait un adage pour le reste du séjour : point de demi-tour !
 
Réveil 3h15 (ça aussi c’est nouveau pour moi), je suis marqué par l'allure silencieuse et efficiente de l’alpiniste qui se prépare.
Et c’est parti pour notre petit groupe de 2 cordées de 2 suivant de prêt les lumières d'autres cordées dont certaines Gauloises.
Auprès une première heure de marche rocailleuse, nous enfilons les fameux crampons à l’approche du glacier de Tré la Tête.
La lumière de la pleine Lune nous éclaire la voie blanche jusqu’à la pente finale vers le col des Dômes.
Nous serpentons en silence, c’est magnifique. Je suis concentré sur mes pas, je comprends  pourquoi les pantalons d’alpinisme sont renforcés au niveau des chevilles...
 
Col des Dômes, 3564m, le soleil vient de passer au dessus du Mont Blanc, je comprends pourquoi je suis là...
 
Les derniers mètres jusqu’au sommet, sont bien raides mais la neige est très bonne. D'ici, la définition "arête enneigée" prend sens, elle est là, parfaitement dessinée, avec la petite trace des petits humains qui la traversent. C’est impressionnant.
 
Une fois sur l’arrête, corde tendue, plus d’appréhension, c’est le pied total, les conditions sont idéales, pas un nuage dans ce beau rêve.
Restons tout de même bien concentrés sur cette longue descente d'arête enneigée avant l’ascension finale et rocheuse de l’Aiguille de la Bérangère, qui elle ne présente pas de difficulté notoire.
Pause déjeuner au sommet de l’Aiguille, nous voyons passer les dernières cordées, tout sourire avec en toile de fond le Dôme du Gouter et le Mont Blanc.
 
La descente au refuge est longue et sans trace incontestable, chacun y va de son itinéraire dans cette alternance de pierres et de neige.
Arrivée au refuge vers 12h.