Comme souvent pour moi, les envies de courses proviennent de photos qui proviennent de différents supports: livres/topos/photographes.
Et comment ne pas succomber aux clichés enivrants de cette arête fine, effilée, aérienne, plongeante sur ses deux versants…
Cette course apparait donc dans le top de mes envies pour ce séjour à Chamonix… il faudra que les conditions soient réunies: météo, forme, acclimatation, partenaires et motivation!!! (course difficile pour ma part !)
Du coup après une première semaine avec pas mal d'altitude et de belles courses, on se sent prêt avec Elisabeth. On aimerai partager la course avec d'autres partenaires, on propose donc à Louis, Bruno et Emeric En début de semaine, on verra bien en fonction de la météo et des envies.
Finalement on se motive tous et le départ est prévu le dimanche 12 juillet, avec nuit à Torino.
J1 Dimanche 12/07:
après avoir trouvé une place au parking gratuit, ca s'annonce bien , on arrive à 8h30 devant le téléphérique de l'aiguille du midi…Et la….une queue de digne d'un début de pandémie à Auchan pour acheter du PQ, s'etend sur le parvis pour avoir un numéro de benne. 
On reste bouche bée… va ton pouvoir partir aujourd'hui? Par une opération du saint esprit, Elisabeth arrive a nous dégoter 3 tickets pour la benne de 13h30. c'est tard mais mieux que rien. On aura pas notre sieste à Torino…. 
On rejoint donc le Refuge de Torino en 2h15 depuis l'aiguille, arrivée à 17H…..on nous a parqué dans l'ancien refuge, 200 marches plus bas…tranquillité soit disant garantie.
Diner 19h, couché 20H…réveil prévu à 23h50! Heureusement on ne dormira pas de la nuit a cause des voisins de chambrée, le réveil est donc facile.
J2 Lundi 13/07:
Départ 1H après un petit déjeuner moyen à Torino.
On rejoint le pied de l'arête Kuffner rapidement sous un ciel clair et étoilé. Quelques frontales illuminent déjà le massif.
Après un passage de rimaye un peu délicat (bravo Emeric !!) on remonte un long couloir de neige d'abord en neige dure, qui achève de nous réveiller les mollets, l'altitude se fait sentir en pointe avant!! On prend alors pied sur l'éperon SE qui nous conduiera vers le mont Maudit.
S'en suit une longue course en mixte, toujours grimpante. Bruno et Louis nous rejoindrons et doublerons sur la voie (ils sont partis des cosmiques finalement.).
Le soleil se levera dévoilant de sublimes paysages: mont blanc, aiguille du diable, dent du géant, peuterey, etc…. On a déjà un peu de retard car nous ne sommes pas au RDV de l'androsace au lever du soleil.
On alterne les passages rocheux, couloir de neige et mixte, des traversées d'arêtes neigeuses sublimes, aériennes où il faut avoir le pied bien assuré pour ne pas dégringoler quelques centaines de mètres en contrebas.
On arrive finalement vers 10h30 un peu avant l'épaule du Maudit. Il reste encore un peu de chemin jusqu'au sommet final. Après un commun accord, nous déciderons de réchapper à ce moment: Emeric a mal au ventre (le diner à Torino?), on est fatigué et surtout le sommet est peu recommandé du fait d'une descente longue et exposée (désescalade en glace, abalakovs, etc…), de plus toutes les cordées du jour ont réchapé ici. Du coup on s'accord pour dire qu'on redescend vers l'aiguille du midi. Il restera tout de meme plus de 3h de descente puis de remontée pour retrouver le téléphérique. La dernière remontée à l'aguille du midi, sous un soleil de plomb achevera de nous épuiser :)
Une toute petite déception de ne pas avoir totalement finit la course ce jour-là mais au final nous avons pris la bonne décision (la même que toutes les cordées) et nous avons eu le plaisir de faire la plus belle partie de cette grande classique !
Après débrief: à 3 sur la kuffner, c'est trop long, mieux vaut etre à deux par cordée. On a perdu du temps car on a tiré quelques longeurs et quelques petites erreur d'itinéraire. On aurait également du prendre plus de matériel rocher (sangles, degaines, friends) qu'indiqué sur le topo, pour progresser plus efficacement.
En tout cas merci à mes deux partenaires qui nous on permis de réaliser ce voyage magique côté Italien du Monte Bianco.