10-07-2020
Mont Blanc
500
2325
2825
F
3h
0

A la recherche d'une course facile, et parce que nous attendions la pluie pour 14h, nous décidons de partir sur une course facile trouvée dans notre topo : l'aiguille de la Glière. C'était également l'occasion de repérer les conditions pour la traversée des crochues ou l'index de la Glière pour une sortie ultérieure.

Nous prenons donc les premières remontées de la Flégère à 8h30 et nous mettons en route à partir du sommet du télésiège de l'Index à 9h.

Nous repérons rapidement le gendarme Wehrlin au beau milieu du couloir éponyme.
Nous montons dans la neige qui est toujours présente et passablement "soupe".

Arrivée à la base du gendarme, nous cherchons en vain "la vire horizontale qui donne sur un dièdre d'escalade facile". Avec le recul, nous pensons qu'elle devait être encore sous la neige...
Sans se décourager, nous nous disons que l'itinéraire doit être un peu au-dessus du gendarme, et nous montons sur du rocher tout péteux à la base du gendarme.
25 mètres plus haut, ça commence à être sérieusement pentu cette histoire. On s'observe, ça fait 2 heures que nous sommes partis, on devrait être au sommet et ça craint un peu : neige toujours aussi molle, ça ne tient pas sous nos pieds dans la pente, le rocher n'est guère mieux et on ne trouve pas l'itinéraire --> on décide de renoncer.

Commence alors une descente que l'on choisit dans la neige. C'est merdique, ça glisse, on commence à reculons, en plantant le piolet à chaque pas, encordement court et bien tendu. Claire fait quelques zippettes sans gravité, on continue.
La pente se calme un peu (après recherche, on est passé sous les 45°, mais ça reste sérieux), on décide de descendre face à la pente pour aller plus vite. Erreur, ce coup-ci c'est moi qui dévisse ! Claire se jette dans la neige, piolet en main, pour tenter d'arrêter le choc, mais la neige s'échappe sous ses pieds et elle commence également à dévisser.
5 secondes de glissade sur 10 mètre et une belle sueur froide plus tard, nous nous arrêtons.
J'ai bien vu en glissant que mes crampons s'étaient plantés vers la main de Claire, je lui demande immédiatement --> c'est son bras : 2 entailles, 1 au-dessus du coude, 1 en-dessous, plus quelques griffures.
Nous prenons le temps de regarder, ça ne saigne pas trop, mais vivement que l'on arrive en bas.

Nous poursuivons la descente tout doucement et nous sortons de ce pétrin.

Bilan après un passage à la pharmacie : rien de grave, les strips feront l'affaire.
Merci à Sylvie pour les pansements les jours qui ont suivi.

Plus de peur que de mal, c'est le métier qui rentre, mais nous ne nous aventurerons plus dans une neige aussi molle par si forte pente !

Au passage, nous avons vu une cordée menée par un guide revenir de la traversée des Crochues, non loin de là, je pense que la neige n'y était pas meilleure. Nous avons par ailleurs dissuadé plusieurs candidats Gaulois aux Crochues d'y aller, ça aura au moins servi à ça !