29-07-2021
Mont Blanc
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En villégiature à Chamonix, je recherche quelques Gaulois partants pour un peu d'alpi fin juillet.

Xavier, croisé au camp du Gaul, propose l'Aiguille du Chardonnet : banco on vend la caravane !

On fixe cette sortie sur le seul créneau météo très favorable de la semaine. Je profite de ma présence sur place pour squatter les locaux de la chamoniarde et extirper les précieuses infos sur les conditions de course et c'est parti.

 

La veille, depuis le refuge Albert 1ier, le massif s'offre par bribes entre les vapeurs évanescentes montant de la vallée. On distingue tout de même assez bien les itinéraires d'attaque et de descente dans la neige encore très présente pour la saison. Excitation maximale, envie d'y aller après le souper !

Bon, on dormira un peu quand même : levés à 2h comme cinq autres cordées dont quatre par la Forbes.

Départ vers 2h30, on choisit de dérouler tranquillement selon les traces qui montent jusqu'au col du tour avant de bifurquer (merci l'altimètre au poignet) sur la pleine glacière en direction de l'attaque.

Les différentes cordées sont plus ou moins inspirées et certains aiment vraiment attaquer droit dans le pentu avec une efficacité relative : le lièvre et la tortue en savent quelque chose.

On atteint assez facilement LA fameuse bosse où la neige en pures gobelets propose de placer trois broches sur le glacier affleurant et je tombe en amour pour mon Quark gentiment prêté par Xavier pour l'occasion : l'essayer c'est l'adopter.

Le soleil se lève lorsque l'on atteint l'arête qui s'enchaine sereinement au vu des conditions d'enneigement vraiment favorables.

Sommet atteint après 5h30 de pur bonheur d'un alpinisme complet, aérien et jubilatoire.

 

Plus laborieuse sera la descente… La cordée de 5 par la voie normale monopolise les rappels. On patiente longtemps, longtemps, longtemps… au point d'imaginer pour se réchauffer, une danse de gestes en 8 temps s'il vous plait.

On notera l'emploi de l'Escaper sur 3 rappels de 45m : une réussite totale, ce système fait ses preuves.

Encore un petit relais broché et on retrouve le plancher des chamois, une neige bien transformée : ça brasse alors que la distance à parcourir est encore grande…

Retour au refuge à 15h30 et descente express pour chopper la cabine de 17h et éviter 700 de D- J

 

Le succès de cette sortie est aussi heureux qu'elle était inattendue

Merci le GAUL pour faire se rencontrer des envies d'ailleurs

Vivement la prochaine