Au programme, initiation à l'alpinisme sur l'arrête sud de l'aiguille noire de Tardevant. Une course visiblement peu fréquentée et peu présente dans la littérature. L'approche est un peu hasardeuse, l'arrête est un petit peu aérienne, le rocher accroche bien (même si on a fait tomber quelques morceaux).
Arrivé aux confins de la Clusaz à 8h30. Le début de la marche d'approche est facile jusqu'au bas de la combe de Tardevant, puis un peu après il faut partir à droite pour atteindre le début de la course, on cherche un peu notre chemin mais on fini par trouver notre bonheur. Le bâton de marche n'était pas de trop dans cette herbe humide et pentue.
Avant de démarrer la course, Serge nous explique pendant une petite heure la marche à suivre. Corde tendue, Serge en leader, moi à 20 mètres et Thomas 5 mètres après en bout de corde. Noeud de huit à chaque extrémité, des anneaux pour reprendre les 15 mêtre de corde en trop, un papillon pour donner un peu de liberté à celui du milieu puis un double demi pêcheur pour l'accrocher à la corde. Pour nous assurer, le leader se charge de poser coinceurs et sangles. On retiendra surtout la consigne suivante : ne pas tomber !
On débute la course, encore un peu d'herbe jusqu'à arriver sur le fil de l'arrête, on peut enfin profiter de la chaleur du soleil. A partir de la, on enchaîne plusieurs brèches. L'arrivée à la deuxième se fait avec une désescalade pas si évidente. A la troisième on contourne par l'herbe pour récupérer l'arrête juste après, en fait on aurait pu prendre le rocher. On continue en faisant bien attention de contourner certains trous. Puis on arrive à la dernière dalle sommitale, celle-ci est équipée de spits, utiles à ceux qui arrivent par la face nord est.
2h30 pour arriver au sommet, un casse croute et on redescend en prenant l'herbe qui longe l'arrête jusqu'au pierrier puis on rattrape le chemin dans la combe.
De retour à la voiture à 17h. Ce fut une belle première pour moi, je rentre avec l'envie de repartir. Merci à Thomas, qui fait des excellents cookies, et merci à Serge pour l'encadrement, les conseils et les anecdotes.