04-03-2020
Caroux
AD
1

Comme pour le reste de la semaine, on nous prévoit un temps taquin.
C'est cependant sous le soleil que nous laissons la riante Lamalou-les-bains. Ravito en poche et guignols en selle, les heureux candidats du jour vont profiter du parcours mijoté aux petits oignons par Nicopat-l'éclate (cf. épisode précédent) pour quatre-vingt-quinze kilomètres de bonheur cyclable. La route s'élève régulièrement jusqu'au col de la pierre plantée, en guise de chauffe. Première descente brève mais rafraîchissante vers Saint-Gervais-sur-Mare. Après quelques courtes longueurs en bord de rivière, la route se redresse à nouveau avec des pourcentages réguliers mais non négligeables via Rosis et la croix de Mounis, qui nous réserve une vue plongeante sur de belles falaises drues, toujours sous le soleil.
Nous entrons dans l'Aveyron et, après une brève hésitation (sauf pour Nico, le Mirage), nous amorçons l'arpentage du causse puis une loooongue descente vers Brusque, à l'arrivée de laquelle Thibaut est bleu des pieds à la veste. Un instant banane plus tard, le trio splitte. Thibaut fait demi-tour en espérant effacer sa tendinite. Le duo restant prend la direction ouest par une superbe route en balcon qui n'en finit pas de tournicoter au gré des talwegs des nombreux ruisseaux franchis. Le temps tient bon mais la perturbation arrive inexorablement par l'ouest. Incartade dans le Tarn, moment de répit sous un porche à Murat sur Vèbre où nous enfilons les k-way que nous ne quitterons plus, puis nous repiquons plein est, au portant, sur le seul tronçon de route véritablement fréquentée (pas moins de dix bagnoles croisées). Mais nous la quittons assez tôt en direction de l'Espinouze par une route dans la forêt qui nous mène au sommet dans une ambiance assez austère, avec le vrombissement sourd des éoliennes et la neige dans le bas-côté ("C'était Tchernobyl", dixit Nicopat). Nous nous lançons dans la descente prudemment car ce qui tombe n'est plus vraiment de la pluie, pas encore de la neige. Mais assez vite, le soleil se repointe et nous permet de profiter de la magnifique route escarpée et du panorama haut-languedocien. Arrivée en trombe à Lamalou où nous faisons hurler le V8.
Un peu frigos malgré tout. On retrouve Thibaut, déjà en civil.

Bilan : une très belle rando dans un cadre splendide. Purée de guiboles et sieste pour fêter ça.