C’est une voie récente, longue (400 m de D+, mais plus de 500 m de développé), haut perchée sur le beau sommet du Pic de Ger et entièrement équipée, qui est en train de devenir classique. Nous y serons pourtant seuls toute la journée en plein mois d’août ! Il est vrai que même dans les Pyrénées, les presque 1000 m de D+ de l’approche et les 1300 m de la descente à pied sélectionnent peut-être un peu les candidats !
Départ vers 8h30 de la station de ski de Gourette, un peu avant l’ouverture de la télécabine qui de toutes façons, n’aurait pu nous faire gagner que 200 m. La marche d’approche se passe presque entièrement sur les pistes de la station, on ne risque pas de se perdre ! Il fait très chaud. Les 200 derniers mètres se font sur du terrain à chamois raide. La face est immense, mais l’attaque se trouve assez facilement, même si on ne voit aucun point puisque la L1 n’est pas équipée…
L’escalade est agréable, pas très soutenue, mais ça grimpe tout le long. Ce n’est jamais difficile, entre 4c et 5b/c, mais les points sont espacés et on ne les voit pas toujours de loin, il faut donc avoir un petit sens de l’itinéraire pour s’y retrouver au milieu de cet océan de calcaire. Le rocher est très correct, même s’il reste nécessaire d’être un peu vigilant. Attention, beaucoup de longueurs font plus de 50 m ! Nous avons donc souvent grimpé corde tendue en début/fin de longueur.
Dès la 2ème longueur, le brouillard pyrénéen a commencé à faire son apparition, ce qui nous a permis de grimper dans une belle ambiance, changeante, et de ne pas griller au soleil.
Le sommet constitue un belvédère réputé. Superbe panorama, car le brouillard s’est levé juste au bon moment, rien que pour nous !
Comme attendu, la descente est un peu longuette, mais fort jolie jusqu’à ce qu’on rejoigne les pistes de ski. Arrivée au camion vers 19h : une belle journée bien remplie !