28-02-2021
Belledonne
1999
2758
F
Thibault
1
Dès le petit matin, une bataille acharnée s'est lancée pour désigner le rédacteur de ce CR : celui qui s'annonce en retard au point de départ mais finalement ne le sera pas tant que ça, ceux qui ont oublié leurs vivres de courses,... Mais je n'ai pas encore abattu mes plus beaux atouts.
Lorsque j'active mon DVA pour le check de départ, celui-ci se fend d'un sinistre cri de détresse. Le constat est sans appel, les piles sont mortes (probablement mal éteint lors de la dernière sortie...) La victoire m'est encore une fois assurée. On dépouille une frontale et un jeune qui passe dans le coin et me sauve la mise, les affaires reprennent.
 
Le petit parking était déjà plein à notre arrivée mais ce beau vallon sauvage est assez vaste et offre pas mal d'options, on ne se skie pas sur les spatules.
Fort heureusement car l'itinéraire comporte tout de même quelques passages obligés assez ardus (surtout déconseillés par risque avalancheux) lors de la traversée sous des barres avant le refuge de l'Oule, et sur les ressauts juste après ce dernier.
Les qualités de neige très changeantes -- avec une majorité en neige dure mais pas si gelée, et pas mal de poudre tassée -- nous amènent à faire une grande partie de cette montée avec les couteaux, on progresse malgré tout en respectant le cahier des charges de la sortie. Des bourrasques de vent ne nous facilitent pas la tâche et soufflent bizarrement le chaud. Le phénomène est très localisé au-dessus d'un nuage coincé dans la vallée du Gleyzin et qui semble lutter comme un beau diable pour trouver un échappatoire (tiens, cela m'a donné envie de revoir Sils Maria et son serpent de Maloja ...)
Arrivé au replat vers 2200m, les conditions s'améliorent nettement, on peut filer pleine carburation vers notre objectif, le Col de Comberousse, suivi d'une aparté vers la renommée Selle du Puy Gris.
La descente s'amorce avec plus ou moins de prudence sur les lambeaux du glacier de Gleyzin, de belles zones croutées s'entremêlent entre les parties carrelages.
 
Revenu sur le replat, on repeaute pour 350 m jusqu'au col de Mauretan. Là haut, le GPS indique 1999m de D+. Ce sera bien assez pour cette journée, il faut en garder un peu sous le pied et espérer atteindre l'objectif 2000m du week-end prochain.
L'orientation sud-ouest nous offre la meilleure skiabilité de cette journée, avec de la moquette typée 70's, celle avec les poils tellement long que tu peux y perdre une armée de Playmobil.
 
La suite est un enchaînement de passage soupeux virant canistrelli faisant hurler les carres dès qu'on passe à l'ombre.
Une très belle sortie mais on est content quand ça s'arrête.