03-03-2021
Beaufortain
1200
1320
2460
F
7h00
1

Mercredi, avec Hélène et Isabel, nous partons confiant vers le beaufortain. Il doit bien rester un peu de neige sous la pointe de la grande journée.
Google maps veut absolument nous faire passer par la montagne enneigée pour rejoindre le départ de la course. Pas dupes, nous prenons la bonne route. Arrivé au parking on porte 300 mètres avant de chausser les skis. On n’est pas déçus, il reste suffisamment de neige pour randonner correctement.
Les prévisions météos sont au beau fixe, la réalité, est différente. Un voile gris restera présent en haute altitude toute la journée, du coup au lieu d'avoir trop chaud et de la neige qui se transforme, le manteau neigeux reste de glace, une bonne croute. Après avoir testé les limites de nos peaux on enfile les couteaux. Le vallon ressemble à plein de petites meringues.

"Difficulté ski [?] : 2.3 E2
Pente : passages à 40°"
E2 (cf. culture montagnarde), je l'avais bien vu en regardant le topo, la je la vois bien en face de moi, cette belle arrête de neige croutée, pour atteindre le sommet.
C'est beau, c'est un peu impressionnant car avec cette neige il ne faut pas se déconcentrer au mauvais moment.
Flashback : Lors de ma dernière sortie j'ai perdu la rondelle d'un de mes bâtons. Hélène m'a prêté des bâtons de skis de pistes, un grand merci.Bref, juste avant le sommet il y'a un passage encore un peu plus raide qui demande de faire un peu l'équilibriste sur ses couteaux. Je me concentre sur mes skis et hop le bâton d'emprunt qui part et s'arrête un peu plus bas dans la face. Gloups, zut. Hélène en contrebas je lui montre son bâton abandonné. Je redescends un peu tandis qu'elle traverse prudemment pour récupérer le précieux objet (cf. culture montagnarde 2). Plus de peur que de mal. On arrive au sommet. C’est beau !

Le voile gris est toujours bien accroché dans le ciel. On casse la croute et on redescend. L'arrête se redescend prudemment en dérapant sous la trace de montée. Pour la deuxième fois de l'année j'ai le droit à un cour particulier de ski (merci Hélène).
Je sens que je progresse et je ne tombe (presque) pas. Un peu plus bas on hésite on prend à droite et on se retrouve dans un cul de sac. On repeaute et je fais tomber mes couteaux de mon sac qui glissent droit sur Hélène. Deuxième sauvetage de matos.
On remonte 100 petits mètres et hop la neige toujours aussi dure se laisse skier. Dans une descente Isabel fait une chute. Avec la neige dure, le choc lui fait mal au cou. Pas génial, mais on peut continuer.

A hauteur du col de la Bathie on s'engage dans les dernières descentes et surprise, la neige est un peu transfo, on peut descendre une belle moquette en traversant les petits bosquets de mélèzes. C'est la petite récompense finale. Enfin on retourne à la voiture sur la piste forestière, avec de rares passages un peu déneigés. On n’est pas mécontent de notre journée au frais. :)