05-02-2022
Vanoise
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2558
PD
5h30
1

5h40, le réveil sonne, il ne faut pas trainer, c’est le premier week-end des vacances scolaires, on risque de ne pas être seuls en direction des massifs.

J’engloutis rapidement un petit déjeuner, je charge la voiture et je décolle. Manque d’anticipation, j’avais oublié que le réservoir n’était qu’à moitié plein, me voilà parti pour une petite escale de quelques minutes à la station service qui va sans doute me mettre un peu en retard pour récupérer les autres gaulois à Bron ☹.

J’arrive finalement avec 3 minutes de retard à la mairie de Bron, où je trouve tous mes compères gaulois qui m’attendent patiemment dans le froid pour charger la voiture, j’espère qu’ils me pardonneront ce léger retard mais je sens déjà que le CR risque d’être pour moi.

On décolle rapidement, et sans surprise nous ne sommes pas seuls en direction des Alpes. On voit des plaques d’un peu partout, mais notamment de la région parisienne et des Hauts de France, il est environ 7h30 quand nous rencontrons nos premiers embouteillages et on se dit que certains ont du se lever bien plus tôt que nous pour en être déjà rendu ici à cette heure.

Après pas mal de pluie sur la route qui nous a invité à revérifier les prévisions météo, nous arrivons finalement à Notre Dame du Pré sous un beau soleil.

Le temps de s’équiper et de faire le test des DVA, ayant accepté de m’essayer au rôle de leader, je guide le groupe dans une montée le long du téléski en essayant d’éviter les quelques petites pistes de cette modeste station qui ne compte que 2 remontées mécaniques, mais d’un certain charme, perdu au milieu de la montagne.

Arrivés en haut du téléski, on cherche un tout petit peu notre chemin avant de trouver un sentier qui serpente dans la forêt et qui ressemble fortement à l’itinéraire que nous avions envisagé.

Tout se passe plutôt bien, le sentier est bien tracé, l’inclinaison parfaite, on monte à bon rythme sans se mettre dans le rouge. Viennent ensuite quelques difficultés qui pimentent le parcours, d’abord une plaque de terre d’une demi-douzaine de mètres nous force à déchausser/rechausser, puis consécutivement 2 chutes d’arbres nous invite à renouveler l’opération, tous…. ? non ! Babeth a l’intention de franchir ces troncs d’arbres skis aux pieds et nous épater ainsi de sa souplesse et de sa dextérité.

Nous sortons ensuite de la forêt où nous trouvons une jolie clairière avec une neige bien croutée, la descente ne s’annonce pas fameuse, mais on verra bien si la neige transforme un peu dans la journée sous l’effet du soleil.

Arrivés un peu plus haut, nous sommes pris d’un doute, le chalet que l’on voit au-dessus est-il la grange à Marc ou la halle du fruit commun ? Après avoir croisé les informations de la carte IGN et du GPS, il s’avère que nous sommes seulement au niveau de la Grange à Marc et donc sur le bon chemin. Pierre et Cyril sont partis en éclaireur et nous confirme le chemin à suivre.

Nous traversons de nouveau un morceau de forêt avant de nous retrouver dans une clairière à flan où la pente n’a pas trop retenu la neige, forçant quelques-uns d’entre nous à déchausser à nouveau sur quelques mètres.

Nous retrouvons un vallon bien enneigé et une piste forestière assez large qui nous mènera jusqu’à la Reynaud. De là, on visualise l’objectif et l’itinéraire à vue qui remonte dans le vallon jusqu’au Mont Jovet. Il est déjà plus de midi et il nous reste environ 450m de D+ à faire, je sens que je risque d’en baver, de finir lanterne rouge plutôt que leader mais le paysage est magnifique.

On continue de progresser, guidés par Pierre qui ouvre la voie, j’ai de plus en plus de mal à suivre, mais je m’accroche. Rendu au Col du Jovet je me demande si je vais arriver jusqu’en haut, Pierre qui s’est arrêté pour prendre quelques photos m’attends, et je me dis que je ne peux pas m’arrêter si près du but, je rassemble mon courage et j’évite de trop regarder au-dessus de moi. Le cœur bât tellement vite que je suis obligé de m’arrêter à chaque conversion pour éviter qu’un manque de lucidité de me face dégringoler le dénivelé que je viens très péniblement de gravir. Après une grosse demi-heure de calvaire soutenu par les encouragements de Pierre, nous arrivons enfin au sommet et rejoignons le groupe qui nous avait attendu Pierre et moi.

Le paysage vaut vraiment l’effort, et nous avons la chance de ne trouver aucun vent en haut, ce qui nous permet d’en profiter joyeusement.

Babeth nous propose en dessert un morceau de fondant au chocolat très apprécié par tous, et Pierre immortalise le groupe en plein ravitaillement.

Nous voilà rassasiés. De gros nuages bien sombres arrivants, se pose alors la question de la descente. Après avoir entendu la croute craquer sous nos pieds pendant une bonne partie de la montée, on réfléchit à la meilleure voie pour ne pas trop galérer. On essaye de se diriger vers les pentes exposées au Sud où l’on espère que le soleil aura attendri la croute. Cela ne change malheureusement pas grand-chose. Arrivés à peu près au niveau du chalet neuf, nous ignorons la « route » enneigée sur notre droite qui n’a visiblement pas été empruntée par les skieurs depuis un moment et prvilégions un petit chemin qui zigzag dans la forêt. On s’amuse bien, dans un exercice à mi-chemin entre le ski cross et le bobsleigh.

On retrouve ensuite la route parfaitement enneigée qui nous permettra de rejoindre la station tranquillement en passant par le nord et le Bois des Allemands, nous évitant ainsi une descente bien hasardeuse par l’itinéraire que nous avons emprunté à la montée.

Nous terminons notre descente sur le domaine skiable et retrouvons les voitures avant de faire un petit débriefing au soleil à la buvette du pied des pistes.

Merci à tous !