20-03-2022
Chartreuse
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Prendre le premier train pour Grenoble un dimanche matin. Charger nos vélos avec des skis. Partir pour un dénivelé plus important à vélo qu’à ski. Sommes-nous franc tabazuts ? A moins que ce ne soit, justement, une thérapie… 

Arrivés à Grenoble à 8h39, Ludo et moi descendons du train fin prêts. Nous enchaînons avec la montée en direction du Sappey, en passant par la Frette. Très agréable un dimanche matin, la route est moins fréquentée que le samedi (testé avec Véro il y a quelques mois). 

A l’occasion d’une pause au Sappey, JC nous rejoins sur son destrier électrifié. Il avait raté le premier train. C’est reparti pour le col de Porte. Heureuse surprise, la neige est si bien conservée que nous chaussons à 1250 m, au niveau d’un téléski. Le temps de passer du mode cycliste au mode randoskieur, nous attaquons la course à 11h45. 

La montée est plus technique que je ne l’imaginais. Arbres, traces de descente, relief varié, neige changeante… C’est ludique mais on aimerait tracer en ligne droite de temps en temps. 

Nous passons près d’un rocher caractéristique : la Folatière. Puis au sud des pare-avalanches : nous les laissons sur notre gauche. 

JC nous avait prévenus : l’avant-dernier morceau se fait skis sur le dos. Nous les laissons ensuite au pied du passage muni d’une main courante (câble). Nous atteignons ainsi la prairie sommitale. Une bourrasque de neige imprévue, heureusement, ne dure pas. Elle nous fait néanmoins maudire la prévision météo, qui laissait espérer trois heures de soleil : nous resterons sous le gris.

La descente est elle aussi plus technique qu’attendu pour moi. Nous chaussons au pied du câble et passerons au nord des pare-avalanches. JC me laisse passer le premier. Je me sens à l’aise dans le raide et la neige dure mais je reste méfiant. J’ai l’impression qu’un bloc de neige solide peut surgir sous mes spatules à tout instant et me déstabiliser. Ma prudence m’apparaîtra excessive finalement. Suivent de petits champs de moquette et un border-cross. 

Nous déchaussons à 15h05. Le temps de changer de mode dans l’autre sens, la descente commence à 15h40. Nous empruntons la route la plus directe, par Corenc. Elle offre une vue plongeante sur Grenoble et ses environs. Spectaculaire. J’interromprai ma lancée en m’arrêtant ramasser une chaussure : ça m’apprendra à verrouiller les fixations lors du harnachement.

Nous attrapons au vol le train de 16h22. La thérapie du jour se termine par une sieste.