30-04-2022
Mont Blanc
1100
2650
3666
PD
6
Hubert
2

Pour prendre le moins de risque dans le mauvais pas, les statistiques de la gardienne indiquent un horaire de passage maximal à 10h. Nous passons donc la nuit au Rocky Pop aux Houches – nouvelle marque qui se positionne en alternative aux hôtels luxueux du coin. A 5h45 (il fallait trancher entre 5h30 et 6h) le petit-déjeuner est dressé dans notre chambre : café au lait, cake au citron, confiture de caramel au beurre salé. Bien joué l’idée de la bouillote !

Départ du Cugnon un poil en retard mais qui nous permettra tout de même d’atteindre le mauvais pas juste après 10h, François est satisfait de son équipe ?. Le mauvais pas se descend très facilement en en descente au plus bas du glacier de Tré La Tête. On se promène au milieu de jolies œuvres sculptées entre pont, tunnels et lacs kaki. Cela monte doucement jusqu’au premier raidillon des séracs de Tré La Grande, ou nous faisons doubler en plein entrainement de marche vertical encordés : 1,2,3 on tourne. On rejoint facilement le refuge des Conscrits à l’aplomb vers midi. Deux personnes qui redescendent nous annoncent que la traversée ne passe pas car c’est goulotté. Cela me casse un peu le moral pour les derniers mètres. Ni une ni deux coca et fondant au chocolat sont sur les tables. Sieste, lecture et rencontres imprévisibles ponctuent l’après-midi. Bonne nouvelle selon la gardienne, les conditions sont bonnes, de nombreuses personnes sont passées la veille, le refuge au complet est paré pour la traversée le landemain. C’est la dernière soirée pour les gardiens qui redescendent le dimanche pour des vacances méritées.

Départ 6h dans les traces. Cela monte bien sur 2 voies, on chausse les crampons 20m sous le dôme central sans passer par le col. En haut, l’arête se découvre c’est comme sur les photos wahou ! On rejoint le dome occidental : toujours pas de glace ou goulotte en vue mais 20 cm de belle poudreuse sur le glacier d’Armancette qui promettent une descente divine. On rejoint le col de la Bérangère après un court passage à 35° « craquant ». Le glacier est bien fermé, c’est magnifique. On traverse au plus tôt pour rejoindre la pointe de Covagnet (traversée bien dure). Puis la neige se ramollit ce qui nous pousse à la vigilance. On déchausse à 1850 après 1800 m de dénivelés en 1h15 sur la dernière langue de neige. Sylvie, qui devrait garder ses skis au pied en toute situation, glisse au deuxième pas sur de la glace plaqué sur un rocher. Petit coup au cœur un peu mal aux fesses on croise les doigts pour la descente (et la suite). Redescente jusqu’au Contas sans bruit pour ne pas déranger les quatuors qui renouvellent l’espèce endémique de crapeaux du lac d’Armancette. Passages épiques dans les résidus de l’avalanche du Nant d’Armancette de l’hiver dernier. Bière et cookies à Saint Gervais.