Une semaine sous le couvercle de nuages, dans la crasse des nuages bas, alors que l’on sait que le soleil brille en altitude, c’est rude ! Alors quand j’ai vu le mardi soir une proposition sur le forum du GAUL pour une sortie en ski de randonnée pour le lendemain en Chartreuse, au soleil, je me suis dit qu’il y avait une occasion à saisir, d’autant plus que je savais que je ne pourrais pas aller en montagne le week-end suivant. Vérification de mon planning pro : pas de réunion prévue ni de délai urgentissime, c’est OK pour poser une RTT de dernière minute ; vérification des obligations perso : pas de contraintes de ce côté-là non plus. Donc ni une ni deux, j’appelle Jean-Christophe pour lui proposer de l’accompagner. C’est une première pour moi : je ne suis encore jamais sorti avec le GAUL. Forcément, Jean-Christophe ne me connait pas, donc on discute un peu ensemble de mon expérience pour qu’il puisse évaluer mon niveau. Merci Jean-Christophe de m’avoir fait confiance et d’avoir accepté que je vienne !
Rendez-vous est donc pris pour le lendemain matin chez Jean-Christophe. On fait une petite halte en route pour récupérer Thierry, un copain de Jean-Christophe, qui n’est pas du GAUL (mais est très sympa quand même ?). Nous voici tous les trois en route pour le Charmant Som, où je n’ai encore jamais été en hiver. On démarre au Pont des Cottaves pour remonter le long du télésiège jusqu’à Canaple. Le rythme est bon et c’est vraiment agréable d’être enfin hors des nuages bas lyonnais. Il fait même chaud et les peaux bottent un peu ! Heureusement, le fart magique de Jean-Christophe permet de vite remédier à la situation. Arrivé à Canaple, on suit la crête jusqu’à l’oratoire d’Orgeval : le profil est globalement descendant, mais ce n’est pas long donc on garde les peaux et on reste en position de montée. Mais c’est quand même un peu raide par endroit, si bien que, honte à moi, j’ai commis une ou deux conversions en descente (il n’y a pas que moi d’ailleurs, mais je me garderai bien de dénoncer mes camarades...).
On enchaine ensuite jusqu’aux chalets puis au sommet du Charmant Som. Petite pause pour retirer les peaux et découvrir la face nord-ouest par où on compte descendre. Et là, vu sous cet angle, le Charmant Som n’est finalement pas si débonnaire que ça ! Le départ est quand même bien raide, avec des rochers qui ne laissent pas beaucoup de largeurs à ski. Mais Jean-Christophe nous guide astucieusement : par une traversée en zig-zag on évite le départ direct depuis le sommet, pour arriver dans des pentes un peu moins raides. C’est un cheminement astucieux dans une belle ambiance que je ne m’attendais pas vraiment à trouver au Charmant Som. Le couloir NW est en bonne neige : en poudre tassée. Les traces des passages précédents ne dérangent pas et lorsque le couloir s’élargit, on a la place pour faire nos propres traces. En jouant un peu avec les orientations on reste dans une poudre tassée agréable à skier jusqu’à l’entrée de la forêt. On remet les peaux pour remonter en direction de Pré Bâtard où il fait bien chaud ! Face à la baisse de rythme, on décide de s’arrêter sur la crête de Chamechine pour casser la croute. Ça fait du bien quand même ! On repart sur la crête jusqu’à un replat qui permet de redescendre dans la combe NW par des pentes en neige un poil trop réchauffée mais quand même bien skiantes. On descend un petit bout de la combe NW jusqu’au pied d’une écharpe de neige en rive gauche où l’on remet les peaux. Cette remontée est heureusement courte car l’une des peaux de Thierry a décidé de partir petit à petit. Mais usant de prudence et d’acrobaties, Thierry s’en sort plutôt bien... Chapeau l’artiste ! L’écharpe suspendue nous permet de remonter jusqu’aux chalets du Charmant Som en contournant une barre rocheuse : on a fait une boucle en huit en somme. Des chalets, redescente à la voiture par l’itinéraire classique, où les cuisses commencent à quand même bien chauffer.
Une bien belle journée au final, en bien sympathique compagnie, sur un très bel itinéraire, varié avec des pentes intéressantes et de la bonne neige. Que demander de plus ! Première sortie avec le Gaul, et une très bonne expérience, à renouveler bien évidemment. Merci beaucoup à mes très sympathiques compagnons du jour, Jean-Christophe et Thierry, en espérant qu’ils ne m’en voudront pas trop pour avoir tant tardé à rédiger ce CR !