L'occasion est à saisir : ça fait trois jours qu'il neige et on en avait bien besoin. Je descends à Grenoble chez mon camarade Cédric et nous hésitons pour notre sortie du jeudi. Certes le risque est marqué, mais les couches friables ont pris une claque avec le redoux, ce seront principalement des accus ventées : si nous visons bien le hold-up est possible.
Profitant d'un jour de semaine, nous choisissons un départ de Prabert, que nous évitons de coutume en raison de sa fréquentation qui ferait rougir la RATP. Rejoignant la vingtaine de véhicules déjà garés au départ, nous remontons fissa le vallon, et au niveau du habert nous quittons les traces qui se dirigeaient toutes vers l'Aigleton ou la Jasse. Tant pis pour eux. Nous remontons au pas de la Coche, et poursuivons en traversée montante vers le Sciallet. L'exercice est éprouvant, et les relais entre nous deux se font de plus en plus courts jusqu'au sommet.
Il y fait bien froid mais le vent modéré n'engendrera qu'une onglée limitée (niveau 'sa race' sur l'échelle de la douleur). Devant la face NE, nous hésitons face aux transports de neige, mais nos observations de la montée, et la topologie rassurante (pas de barre, fin en pente douce) nous convaincront de s'élancer dedans. Quel régal. Gourmands, nous poursuivons la descente plus bas que de rigueur, quitte à repeauter pour 200m fastidieux dans un brassage conséquent.
Une fois repassé le pas de la Coche, c'est encore une appétissante descente faite de rebonds neigeux qui s'offre à nous, puis le classique boarder-cross de retour, plutôt agréable en ces conditions.