12-01-2022
Belledonne
2000
1130
2790
F
7
1

  La journée commence par la tournée du bus scolaire : Guillaume nous récupère un par un vers Saxe, Berthelot, au Décathlon Bron, à St Quentin... avec nos cartables chargés, prêts pour un mercredi studieux. Horaire d'école oblige, nous coupons le contact à 8h30 précises. Les retards sont mal vus à Freydières, et Frédi, le surveillant du coin, veille à la ponctualité des arrivants.

  La remontée de la forêt jusqu'au parking d'été puis jusqu'à l'orée des bois se fait à un bon rythme pour ceux qui disaient faire leur rentrée dans la saison de ski. Nicolas D feint l'étourderie en ignorant la trace qui remonte vers le lac du Crozet et commence à remonter doucement le couloir du Grand Colon. Personne n'est dupe, et nous lui rappelons notre objectif numéro un : la Grande Lance de Domène. Une fois au niveau du lac, nous jouons les bons élèves, et gardons nos distances sous les pentes des Dents du Loup. A l'amont du lac, nous quittons la trace montant au Grand Colon par le flanc Est, et entamons de tracer la nôtre en direction du col du Pra. Ce dernier passé, forts de nos révisions du topo de la veille, nous écartons à nouveau le groupe sous le verrou des Doménons.

  Dans la montée de la combe sud de la Grande Lance, un surdoué du dénivelé horaire nous dépasse avec un grand sourire. Lui filer le train jusqu'au sommet ne sera pas aisé, mais nous finissons tout de même par le rejoindre pour 13h30, sous un soleil illuminant la mer de nuages grenoblois. Quelques rafales de vent sont responsables d'un certain transport de neige. Ce dernier rendra la descente un peu inégale sans être piégeuse, et c'est un grand sourire aux lèvres que nous prenons notre plateau repas au col de la Pra. Comme inscrit sur notre emploi du temps, Nicolas D et moi-même avons choisi l'option Grand Colon, couloir Nord deuxième langue. Il nous faut donc laisser nos camarades terminer leur pause cantine et remonter sur la trace que nous avions laissée plus tôt. Bien en jambes, il ne nous faudra qu'une demi-heure pour arriver au sommet du couloir. Sa descente est un bonheur, la neige est fraîche et légère. Quelques cris de joie nous échappent, et aucun prof n'est là pour réprimander ces jappements sauvages.

  Nous retrouvons nos trois condisciples au pied du couloir, et attaquons la descente dans le bobsleigh qui, s’il est en plutôt bon état vers le haut, arrache à mes skis quelques claquements rocheux vers la fin. Nous arrivons à 16h, pile pour la navette de retour. Je suis le seul à avoir récupéré un devoir, et vous venez de le lire.