25-09-2021
Chartreuse
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Allier mobilité douce et alpinisme rocheux promet une journée mémorable… Oui, c’est possible à la journée depuis Lyon !

Le projet initial, sur deux jours, a dû être reporté à un week-end moins pluvieux. Nous nous réorientons vers l’Arête à Jojo, en Chartreuse. Une course d’arête modeste mais qui s’ajoutera à une bonne montée à vélo. 

Nous ne nous levons même pas très tôt puisque notre TER est programmé pour 8h16 à la Part-Dieu. A Grenoble, le temps de boire un café en terrasse, nous démarrons vers 10h00. Destination La Scie, en dessous du Sappey, en passant par la route moins fréquentée (c’est relatif) de La Frette. 

Nos montures sont raisonnablement chargées et la pente amicale… sauf au début et à la fin de l’itinéraire, où des coups de cul nous font transpirer davantage. Nous ravitaillons en eau à la Frette, chez l’habitant. Nous aurons ainsi évité de transporter ce que nous boirons pendant la course. 

Nous cachons et attachons les vélos dans les bois, changeons de harnachement et grignotons avant une approche assez brève. Le temps de nous équiper, nous entendons tomber quelques pierres envoyées par la cordée d’au-dessus. Mais comment font-ils ? Le rocher de l’arête est stable et sain. 

Véro attaque en tête. Comme indiqué dans le topo, les possibilités de poser des protections sont nombreuses : arbres, fissures et quelques plaquettes judicieusement placées. Véro a emporté une grande quantité de sangles, dégaines et coinceurs à came : elle pourrait presque continuer jusqu’au bout en corde tendue. 

Elle choisit d’installer un relais afin de me permettre de passer en tête. À mon tour d’apprécier la qualité du caillou pour la pose des coinceurs. Et… oh, des lunules ! Oh, des arbustes ! Rouillé après plus d’un an sans alpinisme, je pose trop de protections. Au moins, j’aurai révisé les manip. Mais je crée un tirage si important que j’ai du mal à avancer. 

Un relais, dont j’ai paradoxalement du mal à trouver les deux points, résout le problème. Je repars en tête et tout est plus fluide. Sur la longueur précédente, un becquet avait peut-être été un facteur supplémentaire de frottement. 

J’installe le relais suivant dans un endroit plus évident et, cette fois, confortable. Véro repart en tête mais nous étions au bout des difficultés, il ne reste presque plus de manip. Ah, si, je dois retirer le dernier friend de sa fissure. Je l’avais pourtant précautionneusement posé. Je galère quelques minutes et finis par y arriver. Un décoinceur m’aurait peut-être aidé, à ajouter dans la liste du matériel. 

L’arrivée se fait dans une belle ambiance de montagne malgré l’altitude moyenne. Le bruit de la route s’est enfin estompé. 

Nous finissons en randonnée jusqu’au sommet de l’Ecoutoux. La descente commence sur le sentier de la voie normale. Nous bifurquons à droite sur un chemin non cartographié. Sur cet itinéraire raide qui passe rapidement hors sentier, le flair de Véro nous guide en quasi ligne droite jusqu’à nos deux Lapierre. 

La pluie nous fait hésiter : passerons-nous par le Sappey, son épicerie et son bar ? Les horaires des trains nous donnent le temps, les gouttes rétrécissent… c’est oui ! Fromage local en vente d’un côté de la rue, boissons à base de houblon ou de raisin de l’autre, le village sait accueillir les GAULois. 

Nous quittons les lieux pour une longue descente. La lumière chaude de cette fin de journée, filtrée par de fins nuages au-dessus d’un air lavé par la pluie, est particulière. Nous arrivons à la gare avec assez d’avance pour ré-arroser la sortie. 

Au bilan, beaucoup d’oranges et peu de citrons. Et j’ai identifié quelques points sur lesquels progresser la prochaine fois. Nous avons repéré d’autres arêtes calcaires accessibles en train+vélo.