13-07-2023
Ecrins
PD
1

Après une magnifique rando + vol à la Cime de la Condamine le matin, on checke la météo pour les jours suivants. Il y a un beau créneau demain. L’orientation et la force du vent donnent vainqueur le Pic du glacier d’Arsine, modeste sommet au-dessus du refuge du glacier blanc. 

Deux options : soit on part à 2 heures du mat’ pour faire les 1500 de D+ d’une traite demain, soit on monte au refuge cette après-midi, ce qui porterait le D+ de la journée à 2000m. Olivier est partisan de la 1ère option (« On va quand même pas monter en refuge pour une course de moins de 1000m de D+ » … le bougre a déjà une semaine d’alpi dans les pattes côté italien du Mont Blanc, mais moi j’essaie encore de me remettre du rythme des derniers jours…). L’option 1 ne me chauffe pas du tout… go pour le refuge (et une nuit suffocante). 

En sortant du refuge le lendemain, on se fait cueillir par la brise de 15 km/h descendant du glacier : l’air froid au-dessus du glacier, plus lourd, descend. C’est un vrai piège pour les parapentes : cet air se comporte comme une rivière invisible qui tend à entrainer vers le bas… il faudra absolument passer au-dessus tout à l’heure. 

On se met en route et on constate que le glacier a encore bien fondu : on a pris tout le matos glaciaire pour rien. La montée au Pic du glacier (tas de cailloux ?) d’Arsine est une rando où on touche à peine la neige. Ça n’arrange pas nos affaires pour le décollage. On redescend d’une centaine de mètres pour trouver un bon névé, beaucoup plus confortable que celui du Pelvoux. Le vent est nul (pas comme indiqué la veille), il va falloir courir un peu. 

Cette fois, un seul essai suffit, et on se retrouve avec une vue superbe au-dessus du glacier. Après 15 mn, l’atterrissage, très dégagé, se fait dans l’herbe le long du lit de la rivière. 

Il est encore très tôt, nous sommes de retour au camping et nous avons toute la journée devant nous… alors on paye 12€ le télésiège à Vallouise, et c’est parti pour un vol en thermique de près d’une heure dans un décors de rêve… le triomphe du parapentiste fainéant (pléonasme) sur le courageux paralpiniste !