Voilà un an que je l’attendais celle-là…, depuis ma découverte lors du camp du Gaul cuvée 2016 ! Pour ceux qui ne connaissent pas la Dibona, c’est cette belle flèche qui s’élance dans le ciel, que l’on aperçoit au détour d’un virage de la montée au Soreiller, qui en impose immédiatement et donne une folle envie de grimper dessus, surtout côté sud !
Nous voilà donc parti avec Minh en ce début de camp 2017, sur une voie de la face sud nommée Visite obligatoire dont on m’avait dit beaucoup de bien. Ce qui est cool au Soreiller, c’est qu’on peut se lever relativement tard (6h30-7h00), prendre son temps, et être quand même les premiers sur la voie, après une petite approche de 5-10min.
Attaque de la voie peu après 8h, le rocher est encore à l’ombre et légèrement froid mais rien de gênant. La 1ère longueur met dans l’ambiance rapidement, avec un léger surplomb suivit d’une superbe dalle soutenue dans le 6a, et des points légèrement espacés. Le début du bonheur ! Visite obligatoire c’est 12 longueurs, dont 9 en 6a/a+ bien soutenues dans le niveau, et 3 plus faciles en 5. Je grimpe les deux premières longueurs en tête le temps que Minh se remette de ses émotions des deux jours précédents, ensuite on est en réversible. L’escalade est magnifique, voir orgasmique à certains passages ^^. Pour moi, la L8 et ses écailles vaut son pesant d’or !
Il y a quelques cordées derrières nous mais rien de gênant. Une cordée de Greneblois, un père et son fils, nous rejoint au 1er relais, peu après que je sois parti dans la L2. Ils ont débuté dans une variante de la L1 nettement à gauche du départ classique, mais pas des plus commodes pour commencer apprend-on (50m en 5C/6a, 3 points). Ensuite on se retrouve régulièrement au relais, avançant à des rythmes assez proches, ce qui se révèle très convivial finalement, jusqu’au sommet que l’on atteint à 15h. Au final, environ 7h de montée dont la petite pause casse-croûte de midi, sans se presser mais sans trainer non plus. La descente est rapide, un rappel de 40-45m sur la voie normal sur l’arrête nord, puis des vires faciles à désescalader avant la marche de retour au refuge (environ 1h/1h30 au total).
Bilan : On recommande chaudement cette superbe voie ! Cela dit, bien que toute équipée (P1), l’équipement est quand même relativement aéré, et la difficulté est soutenue dans le 6a. Je pense donc qu’il vaut mieux avoir de la marge (6b à vu) pour se faire plaisir et ne pas se mettre en difficulté ou exploser l’horaire.