31-01-2018
Les Calanques
F
Alex, Lucas, Mathilde, FX

Un mercredi matin. L'inénarrable Jean (qu'on ne présente plus!) sort de sa garde. Le camion démarre, Romain est monté dedans. C'est le départ. La direction? Le sud, Toulon pour être exact. La durée? 5 jours! Ils ne sont encore que deux, mais nombreux sont les élus qui les rejoindront tout au long de la semaine, Gaulois ou non!



Mais pour l'instant, le programme prévois une pause pipi une pause grimpe en route. Trois dépassement sur le périph' suffisent pour en acter l'endroit: il s'agira du rocher Saint Christophe, aux Dentelles ! On sort le topo. Toulon? Non. Calanques? Non. Saou? Non. Buis? Non. Auraient-on choisi le seul spot dont on a oublié le topo? Il semblerait que oui. Frein à main, dérapage, marche arrière et slalom à contre sens, nous voici revenu au point de départ. Le topo est vite retrouvé, on repart. Prise numéro deux.

L'arrivée en début d'après midi se fait sous un beau soleil. Un petit vent se charge de rappeler que nous sommes encore en janvier. Nous sommes rejoint par notre premier compère, Alex, un fort grimpeur d'agréable compagnie, mais qui n'a pas le bon goût d'être Gaulois. Lorsqu'il arrive, on saucissonne dans une 5c+. Première voie, première occurrence de ce bon vieux "bah dis dont, c'est pas donné par ici!". Une diatribe qui sera souvent entendue ...

L'après midi se déroule, les voies s’enchaînent (ou pas), le soleil tombe, les grimpeurs sortent leurs frontales en continuent leurs essais. Finalement, la soirée a débutée lorsque le signal du départ est donné. Un arrêt inopiné dans une cave qui ferme à 18h (il est 19h, Jean est très persuasif quand il s'agit de mettre le pied dans la porte!), un second arrêt supermarché, puis c'est la route vers Toulon. L'arrivée dans une superbe maison en bord de mer, prêté pour l'occasion, se fait dans la soirée. Alex, qui faisait la route de son coté, est déjà arrivé. Il a rejoint Lucas, arrivé en début de soirée. Le pauvre aura eu le temps de profiter de l'air marin ... Un sain repas fait de bière et de cacahuètes, et nous voilà couchés ....



Jeudi matin, il a plus toute la nuit. Il fait gris. L'air moribond, le petit groupe s'affaire autour du petit déjeuné. La motivation n'est pas palpable chez tous, mais Alex et Jean qui sont fait de la même kryptonite parviennent à contrer l'inertie, et c'est le départ. Direction le Baou de 4 ouros, sur les hauteurs de Toulon.

Des dévers abritent le pied des voies, permettant la grimpe malgré la bruine. Voie de chauffe, 5c+ et déjà on entend "c'est pas donné par ici!". Le rocher est fracturé, souvent prisu mais très dur à lire. La grimpe est donc assez exigeante. La journée se déroule par à coups, un coup de motivation, une douche, un coup de cul, une douche. Finalement, deux secteurs sont explorés (central et refuge), et si tous ne sont pas conquis par le style, ce sont tout de même de beaux mouvements qui sont proposés. Alex s'échine dans un 6c. Il vocifère "mais c'est mooooche, pourquoi ils ont ouvert ça là dedans? sérieux c'est naaazzeee qui est le mec qui fait ça, ça sert à quoi hein." Un coup d'oeil au topo "voie ouverte par Patrick Edlinger". Oups.

La motivation tombe comme le soleil, qui ne s'est pas trop donné en spectacle. Il faut repartir et retraverser Toulon. Catherine, Rémi et Sabine sont arrivée un peu plus tôt et nous attendent dans un bar. Rendez vous est pris à la maison. Bière, saucisson, cacahuètes, vous connaissez la musique!



Vendredi matin, plus de pluie mais des nuages.Le groupe qui s'est déjà bien agrandi prends la route de Croupatier, un "petit" secteur qui propose des niveaux variés (du 5 au 7), parfait pour ce groupe hétéroclite. La marche d'approche permet à chacun de rencontrer la population locale, faite de Chihuahua et autres chiens urbains, s'afférant à miner la route du bout de leur laisse. On sue un peu, coup de cul final, et nous voici au pied des voies.
Celles-ci ont le bon goût d'offrir de belles envolées, 35 mètres bien souvent! Le mot clé aujourd'hui sera "conti"! Le rocher est gris, plus compact que la veille. Il réserve quelques surprises, comme ces fissures remplies de cristaux. Déments! On se réparti, on est presque seuls. Voici Laurent et Marion qui nous rejoignent, le groupe est presque au complet. Alex pose des moul' dans du très dur, Jean des paires dans du juste dur, et nous autres profitons, tout simplement.

La nuit finira par nous mettre à la porte, Marion est la dernière sur la parois, tentant de finir sa voie malgré l'absence de frontale. Retour à la maison. Jean Charles -néo Gaulois- est arrivé. Et puis surprise, voici Mathilde et FX (le propriétaire de la maison) qui déboulent à l'improviste. On a prévu large en course, tant mieux!

Cacahuètes, saucisson, bière, vous connaissez la musique.



Le jour se lève, et ce samedi s'annonce enfin ensoleillé! Mais venté ... Direction Baou de 4 ouros, dans un autre secteur excentré. Une bise violente et glaciale nous cueille à la sortie du camion. Mais Jean à vu juste, au pied des voies nous voici abrité. On a plus qu'à faire tomber les Tshirt et profiter du soleil et de la vue sur la ville, la rade et ses navires de guerre.

Encore un secteur magnifique, avec plus de voies faciles. La voie des p'tits boudhas, et son temple miniature caché dans la voie, fait notre journée. De belles longueurs au rocher très prisu à gauche, de courtes dalles plutôt lisses à droite, et au milieu une large zone raide. Encore une fois, Jean et Alex nous motivent à taper quelques essais dans le dur. Même Laurent s'essaiera à une 7a, pas piquée des hannetons ...
On a enfin chaud, on bronze. Et dire qu'on est en plein hiver. Plus encore que les jours précédent, c'est la définition type d'une journée "escalade plaisir". La nuit commence à tomber, retour à la frontale.

Cacahuètes, saucisson, bière. Comme un gout de déjà vu. Redondance? Jamais, le programme du lendemain saura le prouver. Mais il faudra attendre pour ça un autre compte-rendu ...