09-07-2023
Valais
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Après une superbe semaine en excellente compagnie au camp gaulois d’Arolla, nous faisons un stop au Miroir d’Argentine, que nous n’avons encore jamais fréquenté.

Nuit sur le parking de Solalex, bel alpage situé vers 1440m juste en face de notre objectif, la voie de l’Y au Miroir d’Argentine, que nous avons tout le loisir d’admirer sous les ors du soleil couchant.

500m plus haut, la paroi paraît bien haut perchée, mais l’approche efficace, « dré dans l’pentu » sur une trace plutôt confortable et à l'ombre, nous dépose à l’attaque, évidente, en une heure à peine : bonne surprise !

Puis c’est parti pour 13 grandes longueurs centrées sur le 3-4, sur de l’excellent rocher, avec quelques passages plus difficiles. La belle L5 est la plus exigeante en difficulté obligatoire (5a). L’itinéraire est très intelligent et assez évident, l’équipement est aéré mais suffisant et il est très facile de rajouter des coinceurs, dans l’ambiance superbe de cette grande paroi si lisse vue de loin. Grimpe à l’ombre (face N) jusque vers 11h, puis un peu chaud au soleil avant que la brise ne se lève. Nous sortons à la brèche qui marque la fin du miroir en un peu moins de 4h, en tirant toutes les longueurs. Casse croûte en compagnie de deux valaisans sympathiques qui nous suivaient, dont le premier doit en être à son 20ème parcours de la voie !

La descente commence par une jolie traversée d’arêtes où il faut rester vigilants. Ne pas oublier de faire le petit détour jusqu’à la croix du sommet de la Haute Corde d’où l’on a une vue plongeante incroyable sur le miroir et où vous pourrez inscrire votre nom sur le livre du sommet ! Vue magnifique également sur les alpages et les sommets environnants : Grand Muveran et Diablerets tout près, et tant d’autres grands sommets à l’horizon… Nous avons ensuite choisi de rentrer au camion en faisant le grand tour par Anzeinde et le refuge Giacomini, au milieu des alpages encore bien fleuris : joli mais bien long ! La prochaine fois, nous emprunterons le ravin de La Poreyrette, réputé plus scabreux, mais beaucoup plus rapide.

Fin de journée en sirotant à l’ombre, tranquillement installés face à notre paroi du jour…

Bien que très facile, cette grande voie est à faire pour :

- l’histoire (ouverte en 1926 !)

- grimper à l’ombre

- (ré)apprendre à grimper loin des points et/ou s’entraîner à poser ses protections (très facile)

- la belle ambiance de la paroi

Et puis ce n’est pas tous les jours qu’on peut enchaîner 400m de belle escalade facile et équipée sur du bon calcaire, au milieu d’un joli paysage de montagne !