09-04-2023
Ecrins
800
2054
2861
4
1
3

Me voici à faire le compte-rendu car je suis le boulet de la journée …

Cela devait être la randonnée la plus facile et courte de ce bon we de Pâques, … ballade reposante je pensais.

Puis on s'était tous dit que l'on allait crever de chaud …

 

Bref, on s'est retrouvés à progresser à partir du Col du Lautaret sur des faces à l'ombre sur des pentes caillées et un vent bien frisquet … gla-gla.

On avance bien, rien à dire, tout va bien.

 

Vers 2500 m Guillaume nous quitte pour faire le col étroit à 2861, au sud-ouest de Laurichard. Je serais bien allée aussi, mais le reste du groupe garde l'objectif d'origine, et je reste avec eux.

Dernière pente pour le col, tous mettent les couteaux sauf moi qui veut faire la maligne … ça passe ouf !

On monte à pied skis aux dos sur l'arête enneigée mais étroite. Hélène a repéré un couloir prometteur, sans presque de traces. On s'y jette avec joie, je me prends la partie la plus raide, la poudreuse ne nous deçoit pas.

 

A mi-descente, j'ai envie d'enchainer avec le col 2861, pendant que le reste de l'équipage prend son déjeuner. Alors je repote et me lance vers le haut. Ca se redresse bien. A environ 20 m du col, ma fixation fait "clac" , déchausse et se casse définitivement. Impossible de rechausser. Les copains sont descendus à la voiture (il y avait du monde, on était convenus que je rejoindrais le gîte à stop).

 

J'ai déployé tous mon Mcgiver enfoui en moi, et réussis à bricoler une solution de dépannage pour chausser et sécuriser le ski. Tant pis pour les 20 m qui restent, je descends en sautillant avec plaisir sur une neige de rêve.

 

Arrivée au col du Lautaret, je suis engorgée d'un surplus d'adrenaline … je boude la route, et je continue de descendre en direction du gîte (au Casset, vers Monetier) sur des champs de neige sans une seule trace (forcément). Passés quelques dizaines de mètres à ramer, la pente plonge dans le bois de la Madeleine laissant tout juste assez de place pour un gymkhana sur une moquette fantastique.

 

Le périple m'amenera jusqu'au ruisseau à 1824, vers la chapelle de la Madeleine. Je continue à pied et je gagne la route principale au point 1815, où Claude viendra me chercher.