03-03-2024
Grisons
1450
1915
3005
AD
5h
1

En cette journée annoncée comme très moche par Florent, d'après sa météo norvégienne qui ne se trompe jamais, nous décidons de faire un grand tour dans le versant Sud du Val Mûstair, avec 2 sommets au programme.

Nous partons de Lü vers 9h15, nous doublons quelques chenilles suisses puis nous dirigeons seuls vers le Müntet, Jordi est à la trace sur un bon rythme, sous une tempête de ciel bleu et une chaleur déjà marquée. Petit rappel aux troupes : neige = manches longues et gants.

Après une courte halte au sommet du Müntet, nous entamons la descente ou nous croisons la Team Patrice / Colette / Florent (qui convient enfin que sa météo n'est peut-être pas si infaillible). Nous prenons un petit vallon orienté nord dans de la poudre légère, un régal, puis c'est déjà l'heure de repeauter pour remonter une pente sud-ouest bien raide, éloignement de 50 mètres demandé (mais difficilement respecté !). A ce stade, nous avons l'impression d'évoluer dans un four.

Nous revenons le beau vallon de Foppa de Tamangur, l'objectif du Lorenziberg (3019 m) est en vue, son arête finale, sur laquelle le topo est très succinct, semble jouable.

Après un court intermède de Xavier, c'est la machine Jeanne qui passe à la trace : mars doit être son pic de forme. La sortie au col 2975 m est magnifique, nous naviguons entre des zizis de pierre élancés (dixit Bab). Xavier et Bab choisissent d'en rester là, je passe devant sur cette arête délicate : des corniches sont présentes sur les 2 versants suivant les endroits, le rocher est péteux et certaines parties sont exposées...

J'arrive à ski sur un passage raide et expo, je choisis de passer en mode marche et cherche un passage par le haut mais je passe à travers une petite corniche (voir situation à risque). Je redescends donc pour traverser à flanc et nous parvenons à l'entrée du couloir que nous avons repérés lors de la montée.

Débarrassé des skis, j'essaie de pousser jusqu'au sommet mais le terrain est vraiment trop péteux et je décide de faire demi-tour.

La descente du couloir (40° par endroits) n'est pas en très bonne neige, il faut rester vigilant, notamment au passage d'une étroiture en rocher.

Nous filons ensuite dans la longue descente en neige collante jusqu'au Pas de Costinas, où je gratifie mes camarades d'un salto au passage d'un ruisseau qui ne passait manifestement pas tout schuss... Nous rejoignons finalement une piste de ski de fond qui nous ramène rapidement à Lü. Certains prolongent ce beau tour en descendant jusqu'à notre hébergement à skis.