12-04-2024
Alpes Grées S
1500
3042
0
1

Départ de bonne heure de Lyon avec une sélection de 3 courses en tête pour ce J1 à trancher sur le chemin.

Un changement de pilote pour permettre au chauffeur principal d'enfiler son petit déjeuner et le débat est lancé : après analyse croisée des éléments (expo, pentes, risque, qualité de neige, dénivelé, départ ski aux pieds/portage, progression rapide, envies perso...), le col du lou au départ de Lanslevilard remporte le plus de points !

On remonte les pistes en coeur de forêt jusqu'à la gare d'arrivée du télésiège de l'Arcelle. Bon choix, on ne dirait pas que l'on est en station (Valcenis) encore ouverte : on croise seulement un randonneur et 4 personnes en ski de descente. Les pistes que nous remontons sont sur le coté de la station, on voit à peine les remontées. Impeccable, on arrive rapidement à la gare d'arrivée d'où on comprend mieux pourquoi il n'y avait vraiment pas grand monde : les remontées de ce coté çi d ela station sont toutes fermées.

De là, fin de partie 'station', le signal du mont cenis nous fait face et après check carto, la direction vers notre cible est évidente. 

Nous marquons les distances entre nous et remontons en sud une large combe où l'on voit que la montagne s'est bien dégraissée avec pas mal de coulées ça et là dont une d'importance notable que nous remontons collés. La montée, régulière et plein sud, nous permet de contourner une barre sur la droite et nous amène à un 'plateau' surplombant celle-ci. Pas de constatations ou d'alertes particulière d'instabilité du manteau à signaler mais nous restons vigilants. De là, la pente s'accentue et les traces se font plus rapprochées. Le pente finale se relève encore dans disons du 40° : la progression à skis devient compliqué, les lattes ne tiennent plus vraiment. 

Le col du lou est sur la gauche mais on distingue une antenne donc un replat au sommet en voie directe sur laquelle on décide de mettre le cap (avec l'espoir d'avoir une meilleure vue de là sur le lac du mont cenis situé en contrebas de l'autre versant). On finit inévitablement à pieds, le sommet n'est pas loin mais il faut que l'on s'emploie dans une neige qui ne porte que peu.

Thibault voulant sortir les tripes à la Hannibal Lecter (boyaux dedans ou boyaux dehors ? pour la réf préféré des restaurateurs en bouchons lyonnais ;-), il choisit les siennes (ce qui est rassurant pour Charlotte et moi) et se met à la planche pour faire la trace.

On y laisse quelques plumes, Thibault n'est pas loin du rejet de barre de céréale, le palpitant fonctionne à plein régime.

Arrivés sur la stèle, outre la satisfaction d'en avoir fini, le choix était le bon : le lac, magnifique en dégel et dégradé de couleurs, se dégage totalement entouré des sommets avoisinants avec une vue 330° (environ) : point de vue assez somptueux dont nous profitons et que nous accompagnons d'un casse dalle mérité. Quelques photos mais nous ne trainons pas pour ne pas augmenter les risques.

Nous descendons 1 par 1 dans une neige très très bonne jusqu'à environ l'altitude 2200m où changement radical, ca colle sec !

Qu'importe, on a les pistes et vides ! que l'on dévale comme des petits fous dans une neige du coup moyenne mais skiable et surtout sans trop de risques de prendre un requin ou un minot arrété sur la piste.

Super journée que l'on clôturera par une raclette 'pizza' : aux 4 fromages et 4 charcut avec bières de test et vin de pays à la santé de la dernière pente qui nous aura bien occupée !