29-06-2016
Ecrins
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A l'issue de l'AG, nous décidons de partir ce week-end pour une course rocheuse, quelque part dans les Alpes. Emeric connaissait un peu le cirque sud de l'Olan, ce n'était pas notre cas. Nous n'avons donc pas été très dur à convaincre, et après une belle montée en plein cagnard (30m selon l'ostéo, 1200m selon la police...),  nous arrivons au refuge de l'Olan. Ce soir là, c'est la nuit des refuges et nous avons donc droit à un petit concert avant d'aller nous coucher.

Le lendemain, réveil à 3h pour filer au Pilier Anne. Une belle approche en partie en neige nous amène à son pied. Nous perdons un peu de temps à trouver l'attaque, la cordée Emeric/Augustin se lançant un peu trop à gauche. Finalement, nous trouvons la ligne de spit (les 2 premières longueurs, communes à une autre voie, sont équipées). En haut de celle-ci, on se décale vers la droite pour rejoindre le coté du pilier, le long d'un couloir de neige. La cordée Emeric/Augustin prends vite le large pendant que nous (Romain, Rémi et François) alternons flèche et corde tendue à un rythme moins soutenu. 

Cette partie de la voie n'est plus équipée et le rocher pas toujours très sain. Nous entendons les cailloux envoyés par la cordée précédente rouler dans le couloir à nos pieds. Nous arrivons finalement au sommet du pillier, peu après qu'Emeric et Augustin se soient lancés dans les rappels (après avoir eu le temps de pousser jusqu'au sommet sud). Nous les suivons, mais nous ne les rattraperons pas!

En effet, il semblerait que François ai droit à toutes les complications du rappel en montagne. La corde commence par se coincer au second rappel. Après de nombreuses tentatives infructueuses pour la faire descendre, je me lance dans une remontée jusqu'au relais précédent. La ligne empreinte la voie "Oiseau de passage", un peu plus dure. Arrivé au relais, je constate que la corde s'était totalement bloquée dans une fissure. Nous repartons dans les rappels, et nous voici en bas de la face, sur une vire, à chercher le dernier relais, que nous ne parvenons pas à trouver. Après être descendu, remonté, avoir traversé, nous décidons d'installer un relais (nous aurions du prendre la décision plus tôt, ça nous aurait économisé bien du temps!). Je pars le premier et tombe sur ce satané relais qui nous narguait quelques mètres plus bas!

Nous finirons par arriver au refuge bien après Emeric et Augustin. Une petite bière et c'est reparti pour une marche jusqu'à la voiture pour un retour à Lyon dans la nuit, laissant derrière nous les compères qui restent une journée de plus.