06-07-2017
Ecrins
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Après quelques hésitations sur notre programme de la journée, nous voilà parties le mercredi à 14h20 pour le refuge de la Pilatte, sous les quolibets de nos camarades masculins, amusés par le duo cocasse que nous formons. Piquées au vif nous voilà bien décidées à leur montrer que nous sommes capables de mener à bien une course sans eux !

La montée au refuge de la Pilatte nous paraît bien longue sous un soleil de plomb (mais finalement 3h40 contre 4h annoncés par nos gaulois railleurs!). Nous longeons le torrent sur un chemin semi plat pendant près de deux heures puis commence la montée vers le refuge (que l'on ne voit qu'au dernier moment au comble du désespoir!) dans un univers minéral parsemé de quelques névés. Les chaussures de Monique commencent à montrer quelques signes de faiblesse mais une bout de cordelette et c'est reparti! La vue depuis le refuge est impressionnante sur l'imposant glacier de la Pilatte. Dîner servi à 18h30 et coucher à 20h30 !

Lever à 4H le lendemain. Nous voilà parties vers 5h, après que les autres cordées sont déjà en route. N'ayant pas les autres groupes pour nous guider, nous trouvons tant bien que mal notre chemin par les cairns et les quelques points rouges sur les rochers. Le jour pointe le bout de son nez. Nous traversons quelques névés et nous arrivons finalement au pied du glacier, où nous retrouvons une autre cordée (des "papys", qui se permettent de nous dire : "alors on a raté le réveil ce matin ?!"). Il ne nous en faut pas plus pour raviver nos forces et leur montrer de quoi on est capables. La progression sur le glacier est simple, sans crevasse, avec une pente au maximum à 30°. Arrivées au col, nous attaquons l'arête. Le rocher est plus péteux qu'on l'attendrait pour une voie si empruntée, en tout cas au départ (peut-être avais-je choisi un chemin peu usité ?!), puis finalement c'est presque de la marche, que l'on protège avec quelques béquets. Nous retrouvons au sommet les autres cordées : un groupe UCPA et deux Belges. Séance photo et c'est parti pour la descente. Alors que nous nous rapprochons du refuge que ne voyons-nous pas ?? Nos deux papys qui descendent bien doucement à travers les rochers. Monique se fait un plaisir de les doubler. Eux ne sont manifestement pas allés jusqu'au sommet, puisque nous ne les y avons pas vus. Ils apprendront qu'il faut se méfier des apparences et que deux petits de bout de femmes peuvent aller plus loin qu'il n'y paraît! Non mais !

Nous profitons du soleil au refuge pendant deux bonnes heures puis nous entamons la descente jusqu'au camping de la Bérarde. Les chaussures de Monique sont dans tous leurs états. Mais il lui en faut plus pour l'impressionner et elle a plus d'un tour dans son sac! Bricolages en tout genre vont lui permettre d'atteindre le village, malgré des semelles complètement désolidarisées du reste de la chaussure. C'est finalement pieds nus qu'elle atteindra le camping ! Il était moins une ... !