16-06-2023
Vercors
1000
1160
2109
PD
6h
1

Je remercie Thibault d’avoir proposé cette esthété’cime randonnée qu’est l’arête du Gerbier dans le nord du Vercors.

Nous faisons connaissance pas téléphone et finissons par nous faire confiance techniquement : savoir artificier et desartificier.

La course est Peu Difficile sup’ en conditions sèches et non ventées.

Thibault prend coinceurs et friends ; je prends 1 brin de corde à double de 50m que nous utiliserons à double pour la progression et pour le rappel en fin d’arête.

Brin rose ou brin vert ; j’ai besoin de couleurs joyeuses pour compenser la tristesse d’un genou handicapant.

Nous arrivons au parking des Glovettes à la gauche nordique d’une « barre de béton à entasser des descendeurs à skis » : il existe un autre parking au-dessus alors la voiture nous tracte jusqu’à un « rond-point parking ». La suite est une piste en concassé de caillou à marcher à pied.

Nous garons la transporteuse puis chacun s’équipe et porte corde et matériels d’escalade artificielle dans un silence sérieux.

Nous entamons 1h30 de marche qui se redresse en chemin raide et termine en pierrier désagréable à brasser.

La cheminée est simple tant que des cordées s’abstiennent de jeter des parpaings sur nous. L’un des parpaings ma confirmé la présence de nerfs sensoriels dans la hanche gauche.

Plus de mal que de peur ; je crie : « arrêtez de marcher sur les pierres qui roulent » en hommage aux « Rolling Stones ».

Thibault pose quelques coinceurs et friends que le récupère.

Pas de balisage du cheminement et c’est un manquant. Nous aurions dû tenir la gauche pour profiter d’une première grimpe, suivi d’un premier rappel.

Nous voici au pied d’une paroi à escalader pour aboutir sur l’arête du Gerbier.

La progression est ensuite simple ; nous alternons les positions de tête et second de cordée ; la corde est assurante et rassurante entre les pointes rocheuses ; quelques points artificiels restent utiles.

Nous finissons par doubler une cordée qui nous a ralentie pendant des heures.

Nous terminons par un rappel de 20m avant de faire une pause gourmande.

Reste maintenant le très long et ennuyeux retour jusqu’à la transporteuse. La descente dans le pierrier est glissante et de plus en plus douloureuse pour le genou.

Une marmotte se dresse sur ses pattes et siffle l’alerte de notre présence dérangeante.

 Il fait grand ciel bleu, un planeur et deux parapentes tournent en silence au-dessus de nos têtes.

Encore une journée de rêve qui donne envie de rester et de réalité qui impose de rentrer à Lyon.

Encore merci Thibault et à bientôt pour de nouvelles randonnées alpines.