12-08-2023
Belledonne
1650
1191
2841
AD
11H
1

Ce compte-rendu aurait pu s'intituler : "aventure non aseptisée en Belledonne" ou encore "Belledonne qui reste dans tes doigts" ou encore "Comment on fait pour aller là haut ?" ...

Cela commence avec une proposition d'Antoine qui a des attaches à Bourg d'Oisan et qui avait repéré le sommet de la Grande Lance depuis ses villégiatures bourcatiennes. Nous avons passé un peu de temps à identifier le sommet et à trouver un topo. Le topo C2C n'est lui même qu'un renvoi au topo de Belledonne38. Ce site offre mille promesses en Belledonne mais ses descritpions sont parfois si succintes qu'elles n'incitent pas à aller s'engager de peur de devoir classer une journée dans la catégorie infamante "But sans avoir trouvé la voie". Nous avons dépassé cette crainte.

Nous nous retrouvons au bourg de Rochetaillée attenant à Bourg d'Oisans vers 7H. Nous montons vers La Traverse et nous garons dans un virage à une altitude de 1200m environ. Notre approche nous conduit vers les Chalanches (1850m) (une approche recommandée par l'une des deux cordées qui ont enregistré des sorties sur C2C). Nous quittons alors les chemins pour louvoyez dans les pentes herbeux et de vilans pierrers pour peu à peu découvrir ce qui nous attend et essayer de faire coller ce que nous voyons aux indications du topo.

Nous avons mis 2H30 à arriver dans la zone d'où part la voie, mais ici l'éperon "évident" ne nous apparaît pas du tout. Hésitation, recherche d'itinéraire, grognements, injures contre le sommet et Antoine finit par repérer un couloir herbeux qui pourrait correspondre à un élément du topo. Le topo ne définit pas vraiment de méthode de descente, nous choississons donc de grimper dans des sections où nous savons pouvoir redescendre. De fait, nous avons éviter les parties les plus grimpantes, en ayant repéré certaines de celles annoncées dans le topo. Par cet itinéraire, nous pouvons monter en devenant grimper du III au plus. Le rocher est très TRES mauvais. Nous passons dans des couloirs mis herbe-mi rocher où protéger est très compliqué du fait de l'instabilité du rocher. En environ 2H nous sommes au sommet.

Magnifique vue sur la Meije, la Barre des Ecrins, un sommet entre les deux que j'identifie comme l'Aiguille du Plat de la Selle, le Vercors, Belledonne et la Chartreuse.

Nous engageons la descente. Lors de la montée, nous avons eu la présence d'esprit de regarder tout le temps derrière nous pour pouvoir retrouver l'itinéraire. C'était une sage precaution. Un peu mes souvenirs, un peu de ceux d'Antoine, un cairn fait en montant et des dejections animales (et oui !) nous aident à retrouver le chemin. Il n'est qu'à la fin que nous faisons une erreur qui nous oblige à remonter, traverser et redescendre.

Dans cette aventure, ce n'est pas la qualité du rocher ni l'intérêt de la voie qui prévalent, mais précisement le sel d'aller dans un territoire un peu incertain, sans beaucoup de passage, avec un bon camarade et d'avoir la joie d'une vue magnifique qui nous reste le soir et nous projette déjà vers les aventures à venir.