En ce début décembre, frais mais ensoleillé, quelques Gaulois s'enfoncent au cœur de la forêt de Fontainebleau pour affronter les montagnes Parisiennes. Victor et Anthony sont sur place dès le vendredi, et je les rejoins le samedi matin. Nous logeons chez un ami de Victor, Damien, qui est également un fort grimpeur et qui nous accompagne le samedi et le dimanche.
Vendredi, Victor et Anthony arrivent sur le site dans l'après midi. Les jours étant court, ils ne disposent que de peu de temps pour tâter le grès du 95.2, au cœur de la forêt des 3 pignons. Malgré un temps couvert qui empêche l'humidité de se lever, quelques blocs sec sont trouvé et vite grimpés.
Samedi, la journée est plus longue. Victor, Anthony et Damien me récupèrent à la gare (le TGV en doudoune, chaussons sur le sac et crashpad sur le dos est une expérience intéressante), et nous filons vers les sables du Cul du chien. Il fait grand beau, et nous espérons trouver des rochers secs. Mais à 11h, c'est un grès encore bien humide qui nous accueille. Nous marchons vers le 91.1, où nous trouvons quelques blocs secs. Au fur de la journée, la grande majorité des blocs séchera, pour notre plus grand bonheur. Il fait assez frais, mais il suffit de grimper pour se réchauffer et laisser tomber manteaux et bonnets. Nous explorons le parcours rouge, de beau problèmes s'offrent à nous. Lorsque le ciel commence à rougeoyer, nous rentrons chez Damien, fatigué après une journée bien remplie.
Dimanche, nous nous dirigeons cette fois vers le gorges de Franchard. Le ciel est toujours bien ensoleillé, et cette fois ci, tout est sec! Un vrai bonheur, Anthony est surpris par la température, cette fois ci nous n'avons pas froid et on aurait presque envie de se prélasser au soleil. On se croirait au printemps. Le site est agréable et ensoleillé, et promet de beaux moments de grimpe: un circuit rouge côtoie un circuit blanc. Et au milieu serpente un circuit vert, sur lequel nous nous échauffons. En haut du premier bloc, nous découvrons qu'il s'agit en fait d'un parcours montagne retracé très récemment. Tout les blocs peuvent s’enchaîner sans poser pied à terre, dans un long parcours ludique. Féru de ce genre de jeu, je me lance immédiatement dans ce parcours que je ne connaissais pas. Il est très agréable, très ludique bien que parfois assez expo. Certains passages me donnent des sueurs froides. Arrivé à sa fin (et en haut de la butte), je rejoins les camarades qui sont entre temps passé aux choses sérieuses. Anthony et Damien essayent deux blocs blancs, impressionnant de difficulté. Nous tentons également quelques essais pour ressentir le rocher, mais Victor et moi nous limitons aux rouges, déjà bien assez dur. Une superbe dalle bien lisse nous occupe un moment, chaque essais nous amène un peu plus proche de la solution, qui sera mise à jour par Victor.
Voici un weekend très agréable, qu'il faudra reproduire. La forêt réserve milles et unes surprises, du très dur, du facile, du "sportif", du "montagne", et surtout du bonheur.