17-03-2023
Italie
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Dernier jour au refuge du Dahu , sous l'impulsion de Bruno nous décidons d'aller rendre visite à un autre vallon afin de faire le tour du Rocca di san Bernolfo avec, sur notre route , un objectif le sommet de la Collalonga.

Nous entamons le voyage, ski sur le dos, à travers une belle forêt d'épineux , et de penser à l'objectif , la collalonga , nos esprits vagabondent , cela pourrait être le nom d'une baie lointaine dans les caraibes ou d'un cocktail antillais, et qui c'est peut être voir Tom Cruise surgir de derrière un arbre en chemise hawaienne maniant voluptueusement un shaker en disant: "la vie c'est comme un cocktail sucré et amer"

En sortie de forêt, nous chaussons les skis, passons à un refuge puis un bunker en ruine permettant une pause technique salvatrice, Renaud nous aurait peut être donner "une médaille" pour cela , nous poursuivons notre chemin jusqu'à un lac aux eaux turquoises , aux couleurs de l'été indien avec en fond sonore la voix ,en provenance du cap vert, de Cesaria; "petit pays je t'aime beaucoup, petit petit je l'aime beaucoup"

Et oui on a trouvé le pays des merveilles , pays serein ,paisible ,loin de toute violence.

Nous continuons , d'autres bunkers, d'autres lacs, une belle pente, une belle pyramide toute blanche ,une arête très esthétique où l'on chemine tranquillement à ski jusqu'au sommet, la vue est magnifique, "la vie est belle" , on admire, petit selfie.

Puis Bruno m'interpelle, Sylvie tu es en France et moi en Italie, et oui une frontière entre nous deux , je m'interroge alors, cette ligne imaginaire, concept humain ,symbole de conflit, du pouvoir ,d'appartenance; je regarde ces reliquats militaires qui nous entourent et me dit à quoi bon, quel absurdité, s'en tenir à cette simple ligne, alors que l'espèce humaine à tant à gagner à faire sauter toutes ses barrières ,à échanger des sourires, à regarder d'autres horizons, de découvrir d'autres cultures et d'autres manière de vivre sans s'imposer et croire que la sienne est mieux qu'une autre, on a tant à y gagner un territoire immense, illimité, somptueux.

Nous quittons le sommet , bruno et xavier décident d'aller directement au col et le reste du groupe ira chercher une belle transfo , le plaisir de la descente fera oublié pour un temps les turbulences du monde, puis un petit repautage pour ceux voulant économiser leurs forces, une montée physique sans les peaux pour d'autres et nous nous rejoignons au col, et cela redescend, en allant chercher les contre pentes est chauffées par le soleil c'est pas si mal , une succession de petit vallon , c'est ludique, puis ne pas oublié de tourner sur une rampe à gauche au risque d'arriver dans un gouffre inaccessible, nous regagnons le vallon où coule le corborant qui nous conduira après un deuxième repautage à une belle pente toute en transfo bien connu de la veille, et déjà c'est le refuge.

Une Pasta party et il faut redescendre dans la vallée , à contre coeur , mais la route continue, nous repartons vers d'autres horizons : "on ira , on partira toi et moi où ,je sais pas , on suivra les étoiles et les chercheurs d'or, on s'arrêtera jamais dans les ports, y a que les routes qui sont belles et peut importe où elles nous mènent"

Et voilà " on va, on va tailler la route,
apprendre des lumières lunaires, des cités étrangères,
voir avec bonheur, comment les enfants dansent ailleurs,
me fabriquer d'autres repères pour quand je ferme les paupières,
admirer le monde, la lune, l'onde de la mer au loin,
on va ,on va ,on va ,tailler la route des alpes et ignorer les frontières.

Dans l'ordre d'apparition merci pour les textes christophe Mae, , Renaud, Cesaria Evora, Goldman, Grand corps malade, gael faye et ben mazué