Jeudi 14 juillet, nous allons tenter l’ascension du râteau sommet Est par le versant SW.
Au départ, je voulais tenter le râteau par le pilier pâquet puis descendre par la brèche du râteau. Les prévisions météo sont orage localisé l’aprem’. Et comme la course est très longue, faut se rabattre sur une course qui permet un retour à 12h au refuge. L’ascension par le versant SW peut être une bonne solution si les conditions de neiges sont bonnes.
Mercredi 13 nous partons de Lyon au environ de 10h direction la Bérarde. 14h nous commençons la montée au refuge de la selle. Il y a du soleil, un air frais. 16h30 nous arrivons au refuge sous les nuages et avec un vent glacial. Inscription auprès de la gardienne, la course est faisable s’il y a un bon regel. Le choix de l’itinéraire : voie normale ou versant SW sera prit sur les premières pentes de neige. Nous allons faire une grosse sieste. 1h30 plus tard réveil, il neige dehors. Diner succulent en compagnie de 2 jeunes filles de Grenoble qui veulent faire l’ascension par la voie normale et d’un couple (retraité depuis février) qui voulait tenter la pointe Thorant (pas en condition ce jour), mais qui ferons la même voie que nous. Sur une autre table, il y a aussi une quinzaine de néerlandais.
Jeudi, réveil à 3h15, pour un départ à 4h00. L’ascension commence sur un sentier, il y a des petits ruisseaux d’une largeur d’environ 2 m à traverser. Là, il faut vraiment faire très attention, car il y a une 0.5 mm de glace. Par conséquent, le versant SW devrait être en bonnes conditions. Après deux 2 h de marche, nous sommes à la rimaye. L’encordement est long, je monte prudemment, en testant régulièrement si je suis sur du solide ou pas. La rimaye est passée sans encombre. Je réalise un point d’ancrage pour faire venir Elodie. Maintenant l’encordement est court, la pente à 45 degré, vierge de trace, nous voilà partie pour 300 m d’ascension. Il fait assurer les pas, faire des petites marches, cela demande beaucoup d’attention et d’énergie ce qui fait que l’on n’a pas froid. 8h00 nous sortons sur l’arête sous le soleil. Le panorama est magnifique, le vent quasi nul, nous sommes bien au-dessus des nuages. Petite pause, 360, puis l’ascension reprend. C’est beaucoup plus facile, les conditions de neige sont parfaites, bon regel. 8h45 nous sommes au sommet, c’est grandiose (les rois du pétrole). Congratulations, le nom des sommets (les meije, les écrins…), la montagne est magnifique avec une couche de peinture blanche. 9h15 la descente commence sur une neige gelée. La pente est d’environ 35 degré, il faut évoluer bien sous l’arête car il y a de magnifique corniche. (cf. photo). Rencontre avec les anciens qui ont suivis notre trace. Plus loin, nous sommes sur l’arête de rocher. La progressions est faite en s’assurant sur des becquets, puis nous rattrapons le groupe de néerlandais qui descente l’arête en moulinettes. Ben les bouchons à la brèche du râteau, sont là mais à la descente !! Une heure d’attente, puis enfin la brèche, rappel de 50m en commun avec nos amis qui nous ont rattrapé. 13h30 nous arrivons au refuge. Nous retrouvons les deux Grenobloises qui ont fait demi-tour à l’antécimes par peur de ne pas tenir l’horaire.
Pause déjeuner, 15h30 départ pour la voiture. Sur le sentir de descente, trois mini orages de grêlés vont nous accompagner. 17h30, départ du parking pour rejointe le camp à la Bérarde, la pluie arrive. Ouf.
Sur la route rencontre avec Emeric désespère qui recherche sa banane !!! il là retrouvera 2 jours plus tard. Super.
Très belle course au cadre splendide, dans de bonnes conditions et avec des difficultés variées (neige, rocher, pente).
Bravo et merci à Elodie avec qui j’ai partagé ce moment presque magique.