Les conditions semblent s’améliorer au fil des jours pour cette fin d’octobre : c’est décider, nous partirons dans les Ecrins à la rencontre d’Adèle.
Nous croisons deux cordées : deux buts … qu’en sera-t-il de nos projets ?
La montée est fort longue, avec une joie vue sur le Mont Blanc, mais nous sommes récompensés par la chaleur de l’accueil d’Adèle : le refuge est chauffé grâce à aux panneaux extérieurs du mur…pas non plus besoin de bougie, il y a l’électricité. Grand luxe ! Avec la lune sur la Barre des Ecrins ! Que rêver de mieux ?
Rassasiés par le menu du chef, la soirée est écourtée : demain, nous grimpons à la Roche Méane par la voie du plan incliné.
Lever et départ sous un grand soleil ! Remontée d’un pierrier puis crampons sur le glacier pour atteindre le pied de la voie.
Emeric prend la tête de la course : malgré ses coudes, poignet et jambes endoloris, il assure grave ;-)
On le suit en flèche dans le pan incliné. Les relais ne sont pas forcément faciles à trouver. On arrive à la brèche romantique après une petite traversée neige-rocher, puis après avoir trouvé le dernier couloir, on s’engage dans les dernières longueurs avec un passage sympathique demandant un brin de concentration ! Notre premier de cordée gère, nous passons.
Au sommet, panorama à couper le souffle : nous admirons les sommets faits par les gaulois pendant le camp d’été : Râteau, Meije, Pic Nord de Cavales, Pointe des Aigles, Pointe Emma…
Quelques rappels nous ramènent sur le glacier, puis traversée du pierrier et retour au refuge dans les lueurs du soleil couchant. : c’est TROP BEAU !!! Les appareils photos crépitent.
Fatigués, on commence à regarder les montres à 19h30 pour aller se coucher ! Non, c’est trop tôt…on va essayer de rester encore un peu ! Enfin, pas trop non plus… Demain est un autre jour !