07-07-2023
Valais
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Départ 4h45 du camping avec Sylvie, Emeric, Maelle, Louis et Vincent (on avait prévu 4h30 mais un certain E était en retard, il avait du se dire que la course était courte et qu'il était large pour arriver à la cabane Bertol pour le dîner).

On fait une partie de l'approche en voiture, j'ai trouvé ça bizarre mais je n'ai pas voulu remettre en question l'organisation millimétrée de mes compagnons (et c'est Louis qui s'est proposé pour redescendre la voiture au parking et remonter en courant...).

On part devant avec Vincent. On a rendez vous en milieu d'aprem au plan Bertol avec Delphine donc pas trop le temps de traîner. Le topo annonce 2h d'approche, 5 à 6h d'arête et 2h de descente jusqu'au plan Bertol donc normalement on est bon...

En passant devant cette arête des douves blanches en redescendant de la dent de Tsalion, elle m'avait bien paru sacrément longue. Et sur le papier ça fait quand même 800m de deniv et pratiquement 2km d'arête. Mais maintenant je fais confiance au topo donc si ils disent 5 à 6h, ça doit être vrai...

On se prend une bonne pluie pendant l'approche mais la météo nous a annoncé que ça se degageait vers 7h puis grand beau donc pas d'hésitation et on continue.

7h: on a pris pied sur l'arête. C'est trempé et glissant mais facile. Je trouve qu'on avance bien malgré les précautions prises à cause du rocher glissant. Je crois qu'on est avance par rapport au topo, on passe une brèche eboulée, on grimpe le ressaut suivant, on a du rater cette fameuse "tige bien visible". 2h plus tard, une autre brèche éboulée, la fameuse tige sur la droite... on a mis 3h depuis l'attaque contre 1h30 dans le topo!

À partir de là c'est plaisir (c'était bien avant aussi, juste trop humide et un peu moins grimpant): il fait beau et chaud,  le rocher a séché, on sait qu'on sera en retard, le rocher est bon et la grimpe très agréable. 

Quelques passages bien physiques (la tige), d'autres ludiques (la cheminée !), ou encore aérien. Et de la désescalade comme on aime, encore et encore!

Je sors les chaussons du sac pour le gendarme rouge et la tour grise ce qui me permet de grimper sereinement ces 2 passages et confortablement dans les grosses tout le reste.

Je me dis qu'on doit plus être loin du sommet mais d'après l'altimètre il reste 200m de deniv. Je mise sur un rapide changement de pression depuis ce matin. Mais non l'altimètre avait raison et encore c'était sans compter qu'on désescalade les 10 (à peu près,  je comptais plus) ressauts suivants.

Arrivée au sommet à 16h45 en même temps que Louis et Maelle qui ont attaqué au moins 1h après nous.

On s'encorde à 4 pour descendre jusqu'au col de la Tsa. Pas de difficulté mais la neige est bien molle. Je me fais surprendre lorsque ma jambe gauche s'enfonce un peu plus profondément sur un pas et mon crampon droit (des sarken tout neuf hyper affûtés) en profite pour aller se planter dans le mollet gauche. Une petite frayeur, ça pisse le sang quelques secondes et un belle hématome se forme immédiatement. Maelle me fait un point de compression avec un buff. Ça ne saigne plus et j'ai pas trop mal donc on continue la descente.

Au col, Louis et Maelle partent vers la cabane Bertol et avec Vincent on continue la descente. Petite pause en bas du glacier pour le passage de relais avec Delphine et on continue jusqu'au camping où on arrive à 20h45, un peu tard pour l'apéro.

Une très belle course, en bon rocher, bien grimpant mais sans grosse difficulté. Mais c'est long et faut pas trainer.