Pour ce 2eme jour du rassemblement le Père Astier nous a assemblé, tel un bon whisky, un intinéraire issu de ce qu'il se fait de mieux dans le secteur.
Départ à la fraiche en même temps que le groupe de Luc. Apres avoir remonté le chemin partiellement enneigé nous nous engageons dans le vallon des Balmettes. Chacun avance à son rythme, sous un soleil de plus en plus présent avec pour règle de s'attendre au moins toutes les heures.
Arrivé au Lac des Balmettes je marque une pause pour me rendre compte que le reste du groupe a bifurqué un peu plus tôt en direction du rocher des trois doigts. Les deux options se valent mais ne pas passer par le lac permet de profiter du soleil et d'éviter les engelures en ce mois de janvier. Toujours à vue, nous nous retrouvons à l'entrée du cirque du rocher des trois doigts.
Commencent alors les spéculations sur quel couloir emprunter pour passer de l'autre coté. Emeric coupe court au débat : "c'est par la!" en désignant une pente raide. On sort les crampons et les piolets et on s'équipe. Apres de longues minutes tout le monde est équipé et, déjà arrivés, Emeric et Fabio nous trouvent beaux depuis le haut du couloir car "Beau est le travail fait avec lenteur". Cette montée est le juste équilibre entre plaisir et concentration avec des passages à plus de 45° mais aucune expo.
Arrivés en haut un magnifique panorama s'offre a nous. Nous faisons une petite pause vue et casse-croute-tiré-du-sac. Sous nos spatules se présente une magnifique virgule. Une pente soutenue a 35° en balcon sur le reste du vallon. L'orientation est parfaite, la moquette est de type tapis persan. Le groupe se rassemble au pieds de cette magnifique descente et chacun va de son "c'etait ouf", "Che belezza".
On continue une belle descente dans ce vallon immaculé avant de remettre les couteaux puis les crampons pour remonter sous la pointe des Balmettes. Arrivés en haut on observe 3 chamois sous la ligne de crête.
On dépeaute pour la dernière descente. La neige est toujours bonne mais commence à s'alourdir. Josselin chasse le moindre jump malgré son 360 foiré dans le vallon précédent. On passe en mode sanglier dans la petite foret pour recupérer le chemin du parking. A la voiture Sylvain degoupille une petit fiole de Génépi pour couronné cette excelente sortie.
Au final nous avons profité d'un itinéraire à montrer dans toutes les ecoles de topomaker.
Tout le monde y trouvera son compte :
- Le sportif avec un D+ honorable.
- L'alpiniste avec des passages raides et l'utilisation des crampons.
- le descendeur avec des pentes engagées sur une moquette de premier choix.
- Le mysanthrope avec des vallons déserts et immaculés.
- Le touriste avec des panoramas à couper le souffle.
- Le plagiste avec un climat confortable même en t-shirt.