Après une journée de reprise sur Chamrousse direction les Aravis pour le fameux Coillu a Bordel.
La première fois qu’un copain m’en avait parlé j’avais été impressionné par l’esthétisme de ce couloir mais la cotation n’était à l’époque pas dans mes cordes. Quelques virages plus tard, cela me parait moins insurmontable et ne restait qu’à guetter les conditions…
Charley, Robin et moi-même prévoyons donc d’y aller ce dimanche, sans certitude de s’engager dedans du fait de la nivo mais avec quelques plan B en tête. Rattrapé par des maux de gorge, Robin déclare forfait le matin-même.
Le couloir est Nord donc pas la peine de se stresser le matin. En arrivant au parking il y déjà pas mal de monde et je me dis que si tous font la même course, ça va être compliqué dans un couloir si étroit…
Heureusement seuls 2 autres skieurs nous précèdent, avec pas mal d’avance, mais ils semblent hésiter. Comme prévu on se dit que ça ne coute rien d’aller voir du bas du couloir et prendre une décision. Sur place on constate que le couloir a purgé récemment et ne présente pas de signe d’instabilité ou de différence de cohésion. Seule quelques petites contre-pentes n’ayant pas été purgé présentent de petites plaques (1 à 2m2 sur 7-8cm de hauteur), sans impact sur la partie centrale du couloir. Contrairement aux 2 autres personnes nous montons à ski tout en haut du cône d’éboulis et déchaussons qu’une fois dans le couloir. La trace étant faite, dans une poudre tassée, cela se fera aisément, ce qui permettra à nos prédécesseurs de ne pas trop attendre que nous sortions en haut.
Arrivés en haut du couloir, ça souffle pas mal mais la vue est grandiose. On repassera pour le couloir du chauchefoin et le sommet de l’étale... Nous attaquons sans tarder la descente dans une ambiance incroyable avec une excellente poudre tassée ?
Le bas du couloir sera l’occasion de perfectionner la technique puis nous revenons au parking par le chemin de montée, véritable champ de mine pour semelles de ski…