17-12-2016
Haut Giffre - Aiguilles Rouges
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PD

 

 

17 décembre 2016, David, Emeric, Victor et moi-même décidons de partir tout le week-end pour les aiguilles rouges. La météo promet des températures clémentes et du soleil en abondance !

Le départ est donné à 6h20 de Lyon, on charge les voitures et c’est parti !

On est tous super excités ! Première hivernale pour Victor et moi. Le trajet est animé. Impossible d’avoir plus de deux minutes de silence, Emeric n’en peut plus. La journée commence bien.

Arrivés à Chamonix, pause Boulangerie café chocolat et croissants puis on part se garer au parking du télécabine. Ah non, retour à la boulangerie, on a oublié le pain.

Deuxième départ, ça monte haut, on survole la vallée avec en panorama le mont blanc et les aiguilles de Chamonix. Baigné dans la lumière matinale c’est superbe.

On enchaine par une deuxième télécabine pour monter encore plus haut. A quasiment 30 euros les remontées autant faire les fainéants !

La marche pour rallier le refuge nous prendra une bonne heure et demie. Que de la descente certes mais on brasse beaucoup. Les sacs sont lourds et on est tous très contents de pouvoir se déchargés une fois arrivés au bivouac.

Petit aménagement de l’espace, mise en place des tentes. David et Emeric profiteront d’un modèle grand luxe de tente 3 places tandis que Victor et moi nous serons dans une petite deux places à l’espace déjà bien réduit par les grosses caillasses que l’on a dû poser dessus pour la faire tenir.

Petite pause déjeuner au son du cri des choucas « Chooouucas !! » (Voir là l’imitation du cri de la bête en question par Emeric). Ces petits oiseaux sont de vrais rapaces ! Voilà qu’une dizaine d’entre eux nous encerclent. On n’a pas intérêt à laisser la bouffe dehors !

On part finalement pour faire la course : l’aiguille du belvédère ! Malgré l’heure tardive on se sent l’âme de vraies machines et on s’y jette quand même, frontales en poche.

La montée au col se fait dans une neige tantôt molle, tantôt dure. On marche, on tombe, on brasse…. Victor part en tête faire la trace à un rythme effréné ce qui lui vaudra son surnom du week end de « Machinator ».

Arrivée au pied de l’arête rocheuse, on s’encorde. Je pars avec David. Emeric et Victor sont devant.

L’arête est simple, on y va en corde tendue. Des petits passages en neige, un peu de rocher et nous voilà au sommet ! La vue est superbe et Emeric en profite pour déclamer tous les sommets !

Le mont blanc, l’aiguille du midi, la dent du géant, Charmoz, Grépon, l’aiguille de la république, le moine, les drus, la verte…

Quel panorama !

Redescente un peu plus laborieuse puis long retour vers le bivouac. On est bien rincés et la fin est difficile. Plus personne ne parle tandis que la nuit commence à tomber.

L’arrivée au camp est salvatrice, je n’en peux plus. La nuit est fraiche, on a les pieds trempés…

On file se mettre au chaud dans les tentes. C’est mieux. Avec Victor, on ressemble à deux Kosovars comparés à nos deux acolytes du quatre étoiles d’en face.

Petite session de fonte de neige et de cuisine de soupe à la tomate au Jetboil afin de remplir les Camelbaks d’eau (et de tomates et de nouilles restantes…) On mange, on rigole, on passe un bon moment.

La lune éclaire péniblement à cette heure notre petit camp. Il fait de plus en plus froid. Plus personne ne veut sortir de sa tente. Le temps de fermer la collerette de mon duvet et me voilà partit au pays des songes.

La journée aura été épuisante, mais le plus dur reste à venir. Demain matin il faudra se lever tôt pour aller conquérir l’aiguille de la Persévérance. (Voir compte rendu de Emeric)