Après les premiers jours du camp bien remplis en longues bambées, notamment pour Sylvie qui rentre des Douves Blanches (entre autres), on choisit de partir pour une grande voie à la journée.
La difficulté est de choisir cette grande voie, tant les possibilités sont nombreuses : Maya, Collonscopie, Douves Rousses... Sylvie commence à pencher nettement pour les Douves Rousses, mais mon niveau très modeste en escalade et un pas de 6a qui commence à avoir une certaine réputation parmi les Gaulois, font qu'on choisit cette grande voie mais sans excès de confiance. Certains encadrants prendront même le soin de nous rappeler le numéro d'urgence en suisse (ironiquement bien sûr). Par contre la voie contient le mot "neige" et Sylvie est persuadée que ça nous portera bonheur (la suite montrera qu'elle avait raison).
Nous empruntons donc le sentier qui part directement du camping et avance dans le vallon en direction de la cabane de Bertol, jusqu'à arriver au pied des Douves Rousses. Une sente permet de monter dans des pentes herbeuses et d'atteindre la zone du départ de la voie. On erre un peu dans cette zone à la recherche d'une lunule qui marque le point de départ précis, jusqu'à ce qu'un massif de rhododendron un peu écrasé et quelques plaquettes finissent par nous amener à la lunule. Sylvie part en tête dans la 1ère longueur et on évoluera en réversible, les principales difficultés étant bien réparties une longueur sur deux. Le rocher est très agréable, la voie est variée avec des passages en dalle, des traversées, quelques ressauts... La vue sur le Mont Collon et ses glaciers est magnifique. Qui plus est nous sommes seuls sur le site. Sylvie efface les difficultés une à une sans aucune hésitation. Au 2/3 de la voie une belle vire recouverte d'un épais tapis d'herbe nous donnera l'occasion d'un picnic confortable avec vue sur le Mont Collon.
Arrivés on haut de la voie, on choisit de descendre à pieds en direction est, en vue de rejoindre le sentier qui descend de la cabane Bertol. La traversée du torrent Bertol nous fera hésiter un petit moment avant finalement d'opter pour la solution bain de pieds. S'ensuit la descente par le sentier, et compte-tenu de la longueur on s'inquiète un peu de la possibilité de rater le début de l'apéro... Mais un jeune couple suisse, de retour des Douves Blanches propose très gentiment de nous ramener en voiture au camping sur les derniers km. En résumé une excellente journée du début à la fin !