19-03-2022
Beaufortain
1600
1200
2300
PD
2

C'est vendredi soir. Autour de notre chouette repas au pied des contamines, on voit débarquer au fut et a mesure les quelques Gaulois manquant. La conquête s'organise. Deux groupes s'attaquerons aux belles faces enneigées du Beaufortain. On vise le Col de la Fenêtre puis le Col de Cicle. Mais comme dans toute belle histoire, tout ne se passe pas comme on l'aurait voulu.

Départ 8h30. On arrive aux parkings de Notre Dame de la Gorge. Où sont mes bâtons ? Vous l'aurez compris ce fut le début de mon affectation pour cette rédaction. Un chouette bonhomme qui nous as entendu me propose une paire de bâtons qu'il a en rab au fond de son coffre. La journée commence bien ! On attaque le long chemin glacé qui nous obligera à mettre les skis sur le dos a quelques reprises jusqu'au Pont Romain. S'ensuit une agréable montée en chemin forestier puis la montée au Col de la Fenêtre. La neige est bonne le moral des troupes est idyllique. La montée aura été efficace, 500m/h ce n'est pas rien.

Les choses se pimentent au col ! Charlotte qui a eu le courage de réencollé ses peaux le matin même se retrouve avec de larges bandes collées a la semelle. On retiendra que le respect des durées d'encollage avant utilisation est primordial. Vindieux ! Une équipe nous rejoins arrivant par l'autre côté du col. Ce n'est autre que Paul Bonhomme skieur de pente raide de renommée (dont la devise est "Plus c'est pentu, mieux c'est.") avec la femme qui a su dompter l'ensemble des 4000m alpins (82 pour être exact Liv Sansoz) qui ont été conviés pour un coup de com d'Everrride (/!\ pub /!\). On dépote, on discute, c'est pas tout les jours qu'on voit des champions. Soudainement Théo notre éclaireur aux aguets nous signale : "Cam'rades on a un ski qui se fait la malle". On aurait pu lui dire de laisser le ski prendre son pied. Mais je me rend compte que oui. En effet. Mon ski dévalle la pente à toute vitesse. Les mains sur les hanches je ne le quitte pas des yeux et je prie intérieurement pour qu'il ne scalp pas un randonneur. Après une belle glissade le ski frétille et vient se planter dans la neige tel un javelot qui croise l'envol d'un oiseau. Alors que je descends tant bien que mal sur une jambe, on croise le deuxième groupe gaulois, l'air amusé, qui voient un unijambiste descendre dans leur direction. On aura beau dire, depuis la Fenêtre on y voit passer du beau monde !

 Nous voilà repartis direction le col de Cicle. Sur le chemin on identifie de magnifiques couloirs propre à ce beau massif. Le bas a déjà été purgé par une avalanche. L'orientation est bonne (ouest) et il n'est pas trop tard on se lance dans cette pente raide couronnée de ses 3 beaux couloirs. Au nez, la pente avoisine les 45°. On enfile les crampons, la neige est dure, le timing parfait. À la descente le sol est légèrement plus souple on se concentre sur nos virages sautés. Quel beau moment qui se termine en beauté par un bon repas sous le soleil. On recroisera brièvement notre groupe de vaillant Gaulois.

Vous l'aurez compris, on est pas pressé. On continue par un contournement pour rejoindre le Col de Cicle. Le contournement se fait par une traversée sur une pente. La neige a déjà bien transformé, on prend nos distances pour limiter le risque dans ces conditions où l'on pourrait allègrement skier en sous vêtements. Arrivé au col, on entame une belle descente sur du carrelage. On choisit une belle ligne qui nous permettra de ne pas avoir à remettre les peaux. Plus bas, la neige repassée à l'ombre est bonne. On descend avec le sourire jusqu'aux Pont Romain où l'on tricotera pour limiter au maximum le portage.

Je retrouverai au parking notre cher amis Suisse (merci Thimothy) qui m'aura prêter ses bâtons.