15-10-2021
Vercors
1800
213
2049
PD
2 j
1

Comme sur des roulettes. De bout en bout, cette sortie en mobilité douce aura été facilitée par des conditions favorables. Train à l’heure, affluence raisonnable, météo idéale, bicyclettes fiables…

Nous arrivons à Grenoble vers 9h30 et, le temps de rouler sur de jolies voies cyclables jusqu’à Sassenage (où nous prenons une boisson sucrée), nous attaquons la montée vers 10h30. Nous pédalons à un dénivelé horaire moyen de 500 m. Un peu trop de véhicules à moteur roulent sur cet itinéraire mais la déclivité nous permet de monter efficacement sans nous épuiser. Maïté n'aurait rien contre une pente plus raide...

Une pause à Engins et c'est reparti jusqu'à Lans-en-Vercors. Une aire de pique-nique devant le musée des automates nous tend les bras : tables, bancs, herbe à sieste... nous profitons d'un aménagement très complet.

A la vitesse du cycliste, nous nous immergeons dans les paysages du Vercors en ce début d'automne. Nous quittons le bitume pour des chemins en terre. A 1200 m d'altitude, devant la pente qui se dresse devant nous, David et moi demandons grâce. Nous cachons nos vélos dans la forêt. Nous repartons à pied avec Maïté à côté. Elle pousse son VTT chargé mais elle serait capable, j'en suis certain, de remonter en selle et d'affronter cette côte.

Il ne reste que 200 m de dénivelé jusqu'à la cabane de Roybon. Ce refuge non gardé propose un confort très correct et nous ne pouvons que féliciter les bénévoles (ou les employés ?) qui l'entretiennent. Il n'est guère que 15h20. Nous nous installons ; nous serons finalement une dizaine à dormir ici, pour 15 places.

Maïté repart pour un tour à VTT. David et moi restons lézarder au soleil. Un vététiste musclé passe sur un super vélo à assistance électrique. David : « je veux le même ». Je n'ose pas lui demander s'il parle du gars ou du vélo.

Nous préparons à manger pour un dîner-spectacle : le soleil se couche sur le massif et rosit les falaises de calcaire. David est désespéré : nos bagages ne contiennent pas la moindre bouteille de vin. Nous nous consolons avec son génépi.

Nous nous couchons avec les poules.

Le dimanche, le lever à 6h30 précède un petit déjeuner debout. Afin de laisser dormir les autres locataires, nous utilisons une table extérieure... dont les bancs sont givrés. Nous partons à 7h30.

La marche d'approche est vite avalée. Le temps de nous équiper, de relire le topo et de partager nos impressions, soleil levant, nous nous lançons un peu avant 9h00. Je démarre en tête. La première partie de la course se fait en mode « rando », ponctuée de passages d'escalade et désescalade. Je travaille la pose de protections et apprécie le bon rocher. Un court rappel comprend quelques mètres en fil d'araignée, toujours amusants.

Un peu avant le couloir gravillonné, vers 11h30, je transmets la position de tête à Maïté. Sa partie est plus grimpante. Plus équipée aussi... mais un relais, peu avant le sommet, laisse à désirer. Si une bonne âme voulait remplacer la cordelette (qui relie directement les deux spits !) par une chaîne, le relais serait plus réglo.

L'efficacité de Maïté nous emmène au sommet vers 12h45. Rangement, repas au soleil et photo de groupe précèdent le retour par la voie normale. Le sentier, que nous attaquons vers 13h15, est bien tracé mais exposé sur une bonne partie de la descente. Nous passons le Col Vert envahi par les randonneurs.

Nous retrouvons le matériel caché près de la cabane – dont le vélo de Maïté, attaché dans les bois. Plus bas, c'est au tour de David et moi de remonter en selle. Nous enchaînons et arrivons à Grenoble vers 17h00. Pas le temps de nous attabler en terrasse : des boissons et pâtisseries à emporter ferons l'affaire. Nous les dégustons dans un train suffisamment peu fréquenté (tout est relatif, nous sommes dimanche soir) pour nous laisser la place de trinquer à ces deux belles journées.

Un grand merci à l'encadrant et à la photographe.