Dans un WE où la météo était un peu compliqué, nous avons choisi d'aller à un endroit où le calcaire sèche vite et sur une voie a priori pas mal abritée du vent.
Ce dimanche, Saou paraissait très vide ... Les conditions en avaient éloignés les grimpeurs. Ne restaient que quelques impétrants dont nous fûmes.
A défaut de grimpeurs : des chasseurs. Alors que j'assurais mon camarade au pied de la voie, un faon est passé derrière moi pendant que montaient les cris de chiens. Ceux-ci ont fini par arriver jusqu'à moi, fouinant pour retrouver la trace, marchant sans gêne sur les corde. Douloureux aspect de la chasse que celui qui consiste à stresser un être vivant et le faire fuir pour préserver sa vie. On peut sans doute comprendre le plaisir du travail des chiens et des traditions, mais que le plaisir passe par la souffrance d'une conscience...
Pour le reste, je fais echo aux commentaires publiés précédemment par Antoine Bard sur la voie, avec des impressions bien similaires.
- La voie est belle avec des longueurs originales et variées. Le dièdre de L8 est magnifique !
- Le rocher est "vivant" : mon camarade a fait partir pas mal de rochers lors des rappels. La longueur L6 offre une traversée sur des prises peu franches et mouvantes.
- La longueur L1 est exigeante à froid et mérite presque d'aller grimper une petite ligne avant ou de bien s'échauffer ! Elle passe bien et laisse un souvenir impérissable dans les avants bras pour le reste de la journée.
Le topo C2C est fort différent du topo de Saou. A mon sens, le topo C2C est un peu généreux, notamment sur l2 qui est plus une 6A qu'une 6B. En revanche, le topo Saou sous-cote largement.
La journée se finit par 5 rappels dont un très long fil d'araigné !
Nous avons mis 5H depuis le sol jusqu'à remettre les pieds en bas de la voie.