Pas évident de trouver des camarades pour aller profiter de la montagne en semaine.
C'était sans compter la dispo et la motivation sans faille du camarade Chriss. Un joyeux luron rencontré au refuge des Aiguilles d'Arves cet hiver.
Domicilié à Saint Rémy de Maurienne, un bon local qui a la chance de pouvoir contempler le S du Clocher des Pères de son jardin ! Un must !
Skieur l'hiver, cycliste l'été, du haut de ses 56 balais, le gazier a le caisson !
Il est 6h20 et nous sommes à pied d'oeuvre au parking de Rieu Claret, début de notre journée.
Sans surprise, Chriss attaque d'un bon pas en respirant par le nez.
La randonnée d'approche est magnifique en cette saison ; des contrastes entre le vert et l'ocre des prairies, le rouge des champs de myrtille et le bleu du lac de l'âne nous régalent les pupilles.
On en prend plein les mirettes !
Après un peu moins de 2 heures d'approche, nous voilà à l'Agnelin, l'arrête se découvre.
Un joli parcours qui semble assez long pour qu'on puisse profiter à fond de cette belle journée.
La corde est de sortie et hop on attaque l'arrête.
Le début est facile dans un terrain entre grimpe et désescalade de gradins faciles. ça déroule !
Arrivé au pied d'un ressault herbeux, on le gravit dans du terrain raide à chamois, ça change, c'est sympa !
On sort de notre contemplation au pied du sommet S du toit, devant le dièdre herbeux de 40m.
Le premier mur pour rentrer pleinement dans le dièdre n'est pas difficile (III+ - IV-) mais en rocher fragile et compact. Un poil expo.
Une fois dans le dièdre, les protections peuvent se mettre plus aisément et on évolue dans du 4 herbeux, longueur sympa. Nous atteignons ensuite rapidement le dernier ressault et son dièdre en 5.
Je mets les chaussons pour cette longueur de 30m, une grimpe un cran au dessus du reste de l'itinéraire où il n'y a pas un bout de feraille à demeure. De la grimpe authentique ! Longueur très jolie.
La suite vers la pyramide suit le fil de l'arrête et nous offre des passages très ludiques et esthétiques sur le fil du rasoir. Le rocher sur ces parties là est très bon. Une touche ocre sur le caillou ajoute un contraste supplémentaire.
De toute beauté !
S'en suit un dernier ressault qui se grimpe aisément jusqu'au sommet de le Pyramide. Un bref coup d'oeuil dans le rétro, décidément cette arrête a de la gueule !
L'heure de la descente a sonné.
Nous plongeons dans le vallon S vers le Lac de l’Amiante sur une bonne sente, puis nous suivons un itinéraire cairné avec parcimonie à partir du lac.
Le vallon de descente est encore plus sauvage que celui de l’approche, on chemine de cairn en cairn dans un dédale de pentes herbeuses et de barres rocheuses, c’est une belle descente. Plus le chemin avance et plus les couleurs tendent vers le rouge des mytilles, signe que nous retrouvons bientôt Rieu Claret.
Ce fut une très belle journée sur un itinéraire sauvage qui mérite d'être parcouru. Et encore plus en automne pour profiter de ces jolis contrastes de couleurs !
Merci Chriss !