Quand on lit les commentaires du GAUL ou de C2C, Jojo est une arête sans intérêt et dans la broussaille.
Pour Charlotte et moi, encore en proie aux conséquences d’évènements heureux mais dévastateurs pour nos corps respectifs et en empathie pour nos conjoints qui se retrouvent coincés avec nos progénitures, c’est un peu la sortie idéale :
- Pas loin de chez nous (pour revenir en début d’après-midi et prendre le relais)
- Pas de grosse marche d’approche et de sortie (pour notre « caisse » devenue inexistante)
- Peu d’engagement mais quand même des petits pas par-ci par-là (juste de quoi donner l’impression de grimpouiller)
- Un rocher parfait pour s’amuser à poser des coinceurs
- L'impression d'être sur une arête quand même
- Un endroit hors des zones urbaines (malgré un peu du bruit de Grenoble), un super créneau de soleil et température fraiche mais plutôt idéale, entre deux semaines de pluie et une belle vue au sommet
Rdv à 7h45 à l’aire de covoiturage de la Verpillère, arrivée au parking du site d’escalade de l’Ecoutoux vers 9h15 (ce n’est pas vraiment un parking d’ailleurs, plutôt un espace plus large au départ du sentier). Décollage 9h30.
Le sentier mène jusqu’au site d’escalade qui a l’air plutôt sympa (plutôt dalles) mais peu fréquenté (mousse). Arrivées au pied du site d’escalade, il faut aller vers la droite (donc garder les dalles à gauche) en suivant le sentier et passer des rochers (à gauche) jusqu’au départ de l’arête. Un tout petit « Jojo » accompagné d’un point bleu est au pied.
On a quand même eu le temps de regretter notre caisse d’avant accouchement et on s’est même un peu perdues… (merci Fatmap de nous avoir remise sur le droit chemin). Mais sans ça, la marche d’approche dure 20min. On s’équipe bien tranquillement et on démarre vers 10h10.
Evolution au soleil en corde tendue. L’arête est vraiment facile. 3 passages de petite grimpe sans difficulté, où il est facile de trouver des protections (s’il n’y a pas déjà des points...). Sangles et coinceurs les bienvenus, surtout pour tester les poses, trouver les lunules, etc. (On a croisé un trailer tout seul sans rien... Chacun mais le niveau de protection ou il veut !)
Nous on est arrivées vers 12h20 bien tassé à la sortie de l’arête, en faisant des pauses papotage et en y allant bien tranquilles. La sortie est dans une forêt qui continue jusqu’au sommet. Apparemment il y avait une indication « descente » qui nous aurait permis de repartir direct mais on l’a ratée. Et on a décidé du coup d’aller jusqu’au sommet.
Ça nous a pris une vingtaine de minutes et c’est un peu avant 13h qu’on se cale en haut pour manger devant une belle vue sur Belledonne.
On choisit de redescendre via le chemin de randonnée et en tirant un peu tout droit dans les couloirs jusqu’à la Boulière, le petit patelin à 800m du parking, d’où on repart vers 14h40.
Voilà, sans se paumer, sans les pauses papotte, sans la marche au sommet ça fait vraiment une arête courte et tout à fait satisfaisante pour montagnards sans prétention, en reprise ou en récupération, avec un créneau temporel réduit et avides de grand air !